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Bonjour Philippe, bienvenu sur BDleaks et merci de partager ton œuvre ici. Peux-tu nous parler de ton travail en quelques mots ?
"Je ne compose pas de musique, je compose avec la musique. Je ne suis pas un technicien, ni un virtuose, plutôt un passeur d’émotions sonores, musicales, auditives. La musique s’impose à moi, je m’approprie son message, traduis les sensations, je libère les vibrations. Les images de Marie me chantent des chansons, parfois elles me suggèrent des sons. Le principe est le même : j’accueille la musicalité du graphisme, je lui confie les instruments qui me semblent les plus propices à exprimer ses sensations. Et la mélodie naît , grandit et s’inscrit sur les supports choisis."
Une petite bio ?
Philippe Guerrieri est compositeur, producteur, vidéaste, adepte des collaborations artistiques, du mélange des genres, du trans-média au "papier-ciseaux-crayons"...

Et Marie ?
Marie Deschamps est née le 10 novembre 1968 à Neuilly/seine, France. Diplômée de l’université paris 1 en arts plastiques et du CFT Gobelins en animation 2d-3d. Dessinatrice de romans graphiques, tous écrits par Eric Wantiez et édités chez «comme une orange»: «Pierre et Lou» 2009 - «Nino» 2011 - «Un secret» 2013 - «Le Printemps d’Oan» 2015. Marie dessine comme elle respire, par bouffées profondes. Marie n’aime pas les obligations, ni les choses imposées à part celles qu’elle s’impose à elle même. Hé ! Oui, Marie est exigeante, pointue et pas forcément sûre d’elle. Son travail à fleur de peau, sensible, poétique frappe au coeur, uppercut ! Elle vit libre et sauvage dans les grandes plaines d’Angoulême. Il faut l’apprivoiser un peu pour l’approcher. Marie fume des clopes et fait des gifs à la con. Marie est une éternelle et surprenante rêveuse qui sait cueillir les émotions avec son crayon et nous les offrir en mode cash ! Marie Deschamps est une écorchée qui ne se résigne jamais face à la bêtise et l’absurdité du monde. Elle vomit les injustices sans aucune concession. Mais l’auteur dispose aussi d’une sensibilité exacerbée à la beauté qui l’entoure. Sa poésie lui permet de sublimer le simple et l’ordinaire. Elle met autant d’intensité et d’émotion dans un héron, un saule pleureur, ou un garçon qui pleure. De cette dualité, Marie a créé un trait unique. On y retrouve un mélange improbable de lumière à la Franck Miller, de mouvement à la Franquin, ou de la contemplation à la John McNaught.» De temps en temps, Marie arrête de faire le clown. Souvent pour parler du dessin. Alors, tout le monde l’écoute. Avec de grands yeux écarquillés. Les enfants sourient et les adultes retournent en enfance.
Car quand Marie partage, tout le monde a le même âge. Marie n’aime pas écrire les trucs qui l’emmerdent comme par exemple sa bio.
