C'est à la Une du journal Sud-Ouest du Samedi 7 janvier 2012 : dans notre région le nombre de personnes qui payent l'ISF a augmenté de manière significative, durant l'année 2010. Tout va très bien, pour les riches. Certes, ils avaient vu leurs revenus baisser en 2008 et 2009, mais c'est reparti, en 2010 - pour ma part, je n'ai pas vu que le montant de ma retraite ait changé, mais je ne vais pas me plaindre alors que des hommes et des femmes qui ont bossé toute leur vie n'ont plus, une fois payés tous les frais fixes, que 150 euros par mois pour se nourrir et se vêtir (Cf le Sud-Ouest d'aujourd'hui). Je ne prends que l'exemple de Bordeaux, pour vous donner une idée : en 2009, les foyers fiscaux assujettis à l'ISF étaient au nombre de 3434 ; en 2010, 3614. Et la tendance est vérifiée dans presque toutes les agglomérations du Sud-Ouest retenues par l'administration fiscale pour communiquer en la matière.
Parce que j'apprends ceci, qui ne fait qu'accroître mon indignation. Ne sont retenues que les communes de plus de 20000 habitants où sont domiciliées plus de 50 personnes qui payent l'ISF . Avec un argument d'une délicatesse à laquelle l'administration fiscale ne nous avait guère habitués jusqu'alors - mais il est vrai que nous ne sommes pas des riches, pas des très riches et qu'il n' y a pas de gants à prendre avec nous - : il faut quand même protéger l'anonymat des riches quand l'étroitesse du lieu où ils vivent et celle de leurs concitoyens risqueraient de les livrer à la vindicte populaire. Donc on ne sait rien de ce qu'il en est dans les villes de moins de 20000 habitants...
Nous verrons pour 2011. Ne négligeons pas l'impact "hénaurme" des dispositions prises par NS...Je cite l'article de Pierre Tillinac :"D'après les premières informations disponibles, le traitement des déclarations 2011 fait effectivement apparaître une nette diminution du nombre de redevables. En revanche, il ne semble pas que les nouvelles dispositions aient eu systématiquement un gros impact sue le volume global de la collecte." Ce qui signifie, si je comprends bien, que pour les malheureux qui ne sont pas sortis du dispositif, comme on dit, ils ont en cette terrible année de crise, dure comme on nous le dit pour tout le monde, gagné plus que les années précédentes.
Edifiant, non ? Je suis sûr que les candidats de gauche vont s'emparer de ces statistiques.