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Bordeaux sur Garonne

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Billet de blog 13 décembre 2013

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Une antenne qui fâche

Dans le quartier plutôt huppé de la rue David Jonhston, une antenne relais sème le trouble et risque bien de récolter la tempête.

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Dans le quartier plutôt huppé de la rue David Jonhston, une antenne relais sème le trouble et risque bien de récolter la tempête. Revenons sur les faits : une antenne SFR vient d'être installée au-dessus d'une résidence pour personnes âgées et à proximité de l'école de la rue Lagrange et de quelques autres établissements scolaires. Elle devrait être opérationnelle en janvier prochain.

                           Que devient le principe de précaution en un domaine où les dernières expertises ne sont pas de nature à lever les inquiétudes légitimes ? Il y a quelques années, la municipalité, sous la pression de certains de ses administrés, avait pris un arrêté qui faisait obligation  aux opérateurs de ne pas installer leurs antennes à moins de 100 mètres de lieux de résidence de personnes dites sensibles - personnes âgées et enfants -. C'était en avril 2010. Furieux de cette entrave à la libre entreprise qui se soucie peu, nous en subissons les conséquences dans bien d'autres domaines, des problèmes de santé publique, SFR a porté le différend devant le Conseil d'Etat, lequel a cassé l'arrêté municipal.

                            SFR a désormais les mains libres et prétextant d'une insuffisante couverture du quartier, s'installe - et cela tient quand même de la provocation - au-dessus de la résidence pour personnes âgées et au plus près des établissements scolaires. Mais, entreprise responsable, selon les dires de la direction régionale, SFR fera bien attention à ce que son antenne ait une puissance très réduite - on se demande alors à quoi elle va servir !!!

                            La municipalité dit qu'elle ne peut rien faire. Le président de l'association des parents d'élèves de l'Ecole de la rue Lagrange en doute fort et il rappelle opportunément que les élections approchent et qu'un vote-sanction n'est pas exclu dans un quartier qui vote traditionnellement à droite - une pétition a recueilli plus de 700 signatures - ce n'est pas à négliger. En attendant la réaction d'Alain Juppé, madame Cazalet, maire du quartier, se montre très déçue : être attaqué par ses propres électeurs, ce n'est pas très agréable. Mais elle n'est pas à court d'arguments - qu'on en juge - les intérêts de SFR sont des intérêts nationaux devant lesquels même une municipalité aussi courageuse que celle de Bordeaux ne peut que s'incliner. Mais c'est promis, on orientera l'antenne (qui doit s'apparenter dans la tête de madame Cazalet à une sorte de girouette) dans une tout autre direction - et advienne alors que pourra ! Les parents élèves et les habitants du quartier ont le sentiment qu'on les prend pour des linotes.

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