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Bordeaux sur Garonne

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Billet de blog 23 janv. 2023

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Euratlantique (suite et jamais fin)

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Malgré le froid, dimanche après-midi, les habitants du quartier Amédée Saint-Germain avaient répondu nombreux à la proposition du Collectif Amédée Sacré Coeur de se rassembler pour redire leur hostilité à la bétonisation qui continue de progresser. Une déambulation festive au travers du chantier pour bien en mesurer les horreurs, avec musique et chants, insolence et détermination. On n'arrête pas comme ça la logique financière qui n'est soucieuse que de profits et qui se moque comme d'une guigne des besoins des habitants. Mais la colère monte et les voix se font entendre de plus en plus fort. Ce qu'ils demandent, les habitants du quartier ? un espace vert, rien que ça. On leur concède du bout des lèvres un "parc" de 1,2 hectare mais que l'on s'empressera d'enfermer d'une ceinture de bâtiments dont la hauteur tiendra à distance le soleil ! Grâce au maire Pierre Hurmic, un moratoire a été obtenu mais il est clair que les donneurs d'ordre essaient par tous les moyens de compenser cette concession et qu'ils n'attendent que l'occasion pour continuer leur sale boulot.

                   Trois cents riverains, c'est déjà en soi un succès. Des jeunes et des moins jeunes. Des femmes et des hommes. Un succès d'autant plus prometteur que la résistance amorcée par le Collectif donne des idées à d'autres - certains résidents des immeubles déjà occupés se rassemblent pour dénoncer les malfaçons qui sont nombreuses. Et un collectif béglais est en train de se constituer pour protester contre les projets d'Euratlantique de construire le long de la Garonne sur une zone humide et particulièrement exposée aux débordements du fleuve - bel avenir en perspective !

                     Les gens prennent de plus en plus conscience des mensonges des décideurs. J'imagine qu'ils continuaient d'avoir confiance dans la SNCF et dans sa vocation de service public - qu'ils ne savaient pas que la logique de la privatisation, credo fondamental du néo-libéralisme,  ne lui donnait plus comme objectif que des gains financiers à reverser  à ses actionnaire. Sur ce point, les démonstrations de Laurent Mauduit dans Prédations, Histoire des privatisations des biens publics, sont implacables.(p.165/176)

                    Je suis, pour ma part, persuadé que les combats menés par le Collectif, des combats qui partent de la base, sont un exemple à suivre et à multiplier ; c'est seulement ainsi que nous parviendrons à sortir de ce système qui nous condamne à mort.

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