Un rapport rédigé par plusieurs associations (la Cimade, la FSU, la Ligue des droits de l'homme, RESF, entre autres) dénonce la dégradation de l'accueil et du traitement des dossiers des étrangers aux guichets de la préfecture de la Gironde. Pas étonnant quand on sait la part que le préfet a pris dans l'élaboration de la politique sarkozienne à l'égard de l'immigration. Ce rapport dénonce notamment "les obstacles à l'enregistrement des demandes", "la difficulté d'obtenir un rendez-vous pourtant obligatoire", "des arrestations en préfecture avant même que le dossier ait été examiné" ou "au guichet, dans l'enceinte de lapréfecture, menottes aux poignets, à la vue de tous les usagers." Tout ceci en contradiction avec certains textes qui doivent réglementer l'accueil des étrangers dans les préfectures.
Silence, bien sûr, à la préfecture qui se réfugie derrière un prétendu devoir de réserve en période électorale ! Les chiffres sont éloquents, puisque c'est la seule chose qui véritablement obsède le préfet : 200 personnes, en moyenne, par jour, contre 150, en 2010 - ce qui marque bien le zèle mis à appliquer les directives de Guéant - mais ce qui souligne l'aggravation des conditions de travail des fonctionnaires.
Billet rédigé à partir d'un communiqué de l'AFP