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Billet de blog 31 mai 2012

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La Machine à lire reçoit Laurent Mauduit

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               Une trentaine de personnes avaient bravé les aléas des transports bordelais, en ce mardi 29 mai, pour venir entendre Laurent Mauduit reprendre les thèmes principaux de son dernier livre. Visiblement avec un grand plaisir et un intérêt soutenu. On daube beaucoup sur les erreurs des économistes, de certains d'entre eux en tout cas, mais on continue de leur demander leur avis, comme s'ils détenaient en cette matière la vérité. Effet de la pensée unique qui est celle du néo-libéralisme et qui tient encore tous les rouages. Effet d'une certaine presse qui par paresse intellectuelle et par complicité ou complaisance ne donne jamais la parole à ceux qui pourraient dire que d'autres solutions sont possibles, que d'autres analyses sont crédibles ou méritent pour le moins d'être honnêtement discutées. Effet d'une imposture qui permet à des universitaires de s'abriter devant la réputation de rigueur intellectuelle et d'objectivité que leur confèrent leur titre et de taire qu'ils sont largement payés par les institutions bancaires et financières dont ils devraient analyser les comportements. Ailleurs qu'en France, ce mélange des genres serait soigneusement encadré et porté à la connaissance de tous.

            A la question de savoir ce que l'on pourrait faire, Mauduit répond que ce n'est pas toute une profession qui est dénoncée dans son livre, mais un petit nombre d'individus qui profitent honteusement du flou du système. Ce n'est pas la science économique qui est remise en question, mais sa domination par quelques idéologues qui imposent silence aux autres, et ils sont nombreux, qui ne se reconnaissement pas dans ces agissements. Il faudrait pour le moins qu'un code de déontologie soit mis en place.

           Une question très intéressante a été posée sur le type d'enseignement qui est, en France, privilégié et qui repose sur une domination sans partage des mathématiques et d'un raisonnement de type hypothético-déductif, alors qu'il faudrait faire une place plus grande à une pensée plus créative, plus libre, qui seule pourrait se dégager des modèles sclérisés qui nous étouffent. Idée à creuser.

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