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Cent Paroles d’Aix, journal local alternatif

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Billet de blog 7 juin 2012

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Les 26 et 27 mai s’est tenu à Paris le onzième congrès de L’ATMF

L’Association des Travailleurs Maghrébins de France, au cœur du questionnement sur les droits de l’homme dans notre monde occidental et bien au-delà, a convoqué son onzième congrès, six mois après l’anniversaire de ses 30 années d’existence.

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L’Association des Travailleurs Maghrébins de France, au cœur du questionnement sur les droits de l’homme dans notre monde occidental et bien au-delà, a convoqué son onzième congrès, six mois après l’anniversaire de ses 30 années d’existence.

Les 66 délégués des 17 associations locales venus de toute la France se retrouvent et on sent comme un retour dans la famille, vers les racines, vers les sources historiques de la solidarité.

Il suffit de voir le sourire irrésisitible de Driss El-Kerchi, le Président, pour comprendre combien on est heureux de se rencontrer à nouveau et combien on est prêt à s’ouvrir au vaste monde. On accueille aussi avec intérêt et générosité les nouveaux délégués, les anciens présentant les nouveaux.

Historique de l’association

Les racines de l’Association des Travailleurs Maghrébins de France plongent dans l’histoire de la résistance au colonialisme, du combat pour la liberté et la démocratie au Maroc. Elle a bâti sa notoriété d’association indépendante, de défense des droits des migrants, durant les luttes ouvrières dans les usines automobiles et les mines du nord et de l’est de la France. C’est de là que viennent encore les plus gros bataillons de militants : du Nord (St Avold) et d’Alsace-Lorraine (Strasbourg, Nancy), le berceau historique étant la section de Genevilliers et donc un pôle important aussi en Ile de France, avec, outre Genevilliers,  une toute nouvelle section à Paris intra muros, une autre très active à Argenteuil (surtout pour l'espace femmes, comme à Aix), et une à Bezon. Des sections aussi en Bretagne (Rennes), à Nantes, et à côté d'une toute nouvelle association à Montpellier, avec de jeunes étudiants venant pour partie des révolutions arabes, Aix apparaît comme la grande section du Sud, aussi ancienne que l'Association Nationale et jouissant d'un prestige certain.

L’ATMF a été de tous les combats pour l'égalité des droits notamment contre le racisme, pour la régularisation des sans papiers et le droit de vote des migrants. Combien de communiqués, meetings et manifestations de solidarité avec le peuple marocain, palestinien et irakien n’ont-ils pas été organisés par l’ATMF ?

Une culture de la résistance

L’ATMF est caractérisée par une constante, celle de résister à l’oppression sous toutes ses formes. Elle a toujours été aux côtés des plus fragiles pour dénoncer et revendiquer, non pas l’impossible, mais juste les droits à la dignité à laquelle chaque citoyen est en droit de prétendre.

S’engager au sein de l’ATMF n’allait pas de soi il y a quelques décennies.

Certains militants étaient menacés de lourdes condamnations, ici et au Maroc ; plus récemment, ils ont été humiliés par la police des frontières de Ben Ali en Tunisie. Cette expérience, qui a forgé les militants, a généré une culture de résistance  qui doit être pérennisée et portée par chaque adhérent.

Extraits de la charte de l’ATMF :

L’ATMF est passée par des phases historiques de l’AMF créée par Mehdi Benbarka en 1961, à l’AMF, coordination des sections en 1975.

Elle a déposé ses statuts en janvier 1982, son appellation fut Asssociation des Travailleurs Marocains en France.

En 2000, l’ATMF marocaine s’est transformée, lors de son septième congrès en une association de Travailleurs Maghrébins de France.

Il est 15 heures et le congrès débute déjà

Illustration 1

La séance plénière d’ouverture où les instances, ayant accompli leurs 2 années de mandat, vont faire le point sur leur activité et présenter leurs rapports, va être l’occasion d’un débat ouvert très animé et authentique, donc très instructif et passionnant (voir l’article suivant « Une association puissante et modeste »).

Réception des invités et partenaires

Après le débat, de très nombreuses associations partenaires de l’ATMF sont venues exprimer leur soutien et leur reconnaissance à l’association. Parmi elles, l’association ATTAC et de nombreuses associations issues de l’immigration (algérienne, marocaine et tunisienne).

La soirée festive du samedi

La soirée de ce beau débat a montré combien, dans les racines culturelles du Maghreb, la fête est restée vivante. Il suffit de voir Nacer avec beaucoup d'autres s’élancer sur la piste de danse, pour réaliser à quel point, dans la fête, la danse en particulier est un art naturel chez les « militants maghrébins » !!! Non seulement celle des femmes, mais aussi, de façon plus étonnante, celle des hommes. Combien cela m’a fait rêver, quand j’ai revu en pensée ces multiples soirées où les femmes françaises sont obligées de traîner leurs hommes pour obtenir d’eux quelques mesures de danse … sur une piste où ils viennent à reculons !

Le dimanche 27 mai

La matinée fut consacrée à 3 ateliers très importants aux yeux de l’ATMF  et ouverts aux associations invitées :

l’atelier n°1 : « égalité des droits ici et ailleurs » (de nombreuses motions importantes sont sorties de cet atelier, la motion « vieux migrants », « la motion concernant les accords bilatéraux », « la motion droit du peuple palestinien, mettre fin à l’impunité d’Israël » ).

l’atelier n°2 : « consolidation de l’ATMF » (travail sur les statuts de l’association et le règlement intérieur)

l’atelier n°3 : « jeunes et femmes dans le réseau » ATMF (un des ateliers les plus prisés et très animé).

L’après-midi s’est tenue la deuxième grande plénière avec les votes des motions et les élections du conseil d’administration et du Président.

Nous nous sommes séparés à regret en nous souhaitant bonne route. La fête fut belle et a contribué à rendre ces rencontres et ces échanges très précieux.

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