L'escroquerie s'est enrichie d'une nouvelle unité de mesure : le Madoff. 50 milliards de dollars, c’est le montant présumé des pertes que Bernard Madoff, ancien patron du Nasdaq devenu l’un des conseillers en investissements les plus connus de Wall Street, a fait faire à ses 25 clients. Parmi eux, la banque espagnole Santander qui aurait laissé 3 milliards dans cette affaire, BNP Paribas dont le montant des pertes n’était pas encore dévoilé ce dimanche, et même General Motors qui n’a pas besoin de cette nouvelle catastrophe seraient aussi touchés mais pas encore coulés.Cinquante milliards ou encore un peu moins de dix Kerviels, plaisantent déjà les traders goguenards.
C’est aussi 5 fois les besoins d’investissements africains pour développer l’eau potable, et 10 fois l’aide accordée en 2008 par les Etats-Unis à l’Afrique au titre de la lutte contre la faim.
Malgré cette escroquerie hors norme, à 70 ans, Madoff est toujours libre puisqu’on a versé pour lui une caution de 10 millions de dollars. Il risque une amende de seulement 5 millions de dollars.