Grenoble accueille les 18, 19 et 20 juin les Etats généraux du renouveau. La Ligue de l'enseignement anime quatre chantiers.
La laïcité aujourd’hui

La laïcité est un des principaux acquis républicains. Elle assure la liberté de conscience de chaque citoyenne et citoyen grâce à la séparation des Eglises et de l’Etat. Les cultes ont perdu leur statut, et leur financement, de droit public pour ressortir du droit privé. Ce qui ne signifie pas clandestin. Chacun peut exprimer personnellement ou collectivement, y compris publiquement (au sens social du terme) ses convictions. Comment la laïcité, acquis juridique et politique décisif, peut-elle aujourd’hui apporter une réponse aux revendications identitaires (religieuses ou non) tout en maintenant la nécessaire neutralité de l’organisation de la vie collective ?
Apprendre toute sa vie : quelle politique pour un droit véritable ?
La formation, tout le monde est pour. Elle est entrée largement dans les discours… Mais

force est de constater qu’il ya encore loin des intentions aux actes. Pourtant, l’enjeu n’échappe à personne: celui de la force de l’éducation et de la formation dans la qualification permanente des individus. C’est l’éducation du futur, celle qui donne à chaque individu les moyens de se construire, de faire mentir la fatalité sociale, de déverrouiller son avenir et l’avenir collectif. Comment donner une réalité à ce qui n"a jamais été vraiment tenté ?
Le sport : un champ éducatif et social en jachère
On connaît les mérites et les limites du sport : fonction éducative et sociale sans cesse interpellée, dérives éthiques, financières et médiatiques du sport de haut niveau sans oublier les violences, les incivilités ou les conduites addictives : dopage…. On connaît les capacités du sport fédéré d’accueillir 15 millions de licenciés ; on constate aussi ses difficultés d’adaptation aux pratiques nouvelles, aux attentes nouvelles de la population : 10 à 15 millions de pratiquants « libres », explosion des pratiques urbaines, d’évènements « commerciaux » ouverture d’officines de remise en forme, … Cependant qu’on abandonne la moitié de la population à l’écart de toute pratique sportive comme si le sport comme la culture devait lui être à tout jamais inaccessible. Le développement d’un sport adapté à toutes les catégories de la population est un véritable vecteur de mieux être, de cohésion sociale, d’éducation, de santé ; en ce sens il est, comme pour l’éducation et la santé, un droit à construire. Dans le même temps, il participe au développement économique et à l’aménagement du territoire. S’il réduit la consommation médico-pharmaceutique, il entraîne une augmentation de la production et de la commercialisation des vêtements et outils adaptés, comme il participe à la protection responsable et à la valorisation touristique des territoires. Il peut générer des milliers d’emplois directs (animation, encadrement, accompagnement,…) et indirects à travers la construction, la gestion et l’entretien des équipements de proximité indispensables et à travers la préservation et l’entretien des sites, espaces et itinéraires reconnus. Il favorise un autre regard sur soi, sur les autres, une autre relation entre les individus comme les

générations. La complémentarité d’un secteur du sport fédéré, à finalité essentiellement compétitive, et d’un véritable service « social » du sport pour tous doit permettre une médiation en direction des publics éloignés de toute pratique et des passerelles entre les deux champs de l’activité sportive. Le modèle sportif français a vécu ; il doit se transformer en s’ouvrant aux collectivités territoriales, aux organisations sociales, aux partenaires économiques concernés tout en préservant la nature de service public qu’il doit assumer. Cet atelier est organisé par la Ligue de l’enseignement et son secteur sportif affinitaire.
La diversité dans l'accès aux responsabilités associatives
Les associations bénéficient d‘une image positive, celle de la générosité et de l’utilité sociale tant dans l’opinion publique qu’auprès des responsables politiques, au moins en période électorale. Il faut dire que leur réalité est éclatante. Elles sont 1,2 millions qui rassemblent près de 15 millions de bénévoles. Investies dans le champ social, culturel, sportif, éducatif, solidaire, scientifique, sanitaire, environnemental, civique, les associations sont reconnues pour l’efficacité de leurs actions, même en période de crise…surtout en période de crise.