Que peut nous apporter aujourd'hui le programme du CNR ? D'abord une leçon de courage et de volonté.
On y trouve, au sortir d'une guerre monstrueuse, la réaffirmation de la liberté, des liberté: liberté de la presse, les libertés de conscience et d'expression... On y trouve la réaffirmation de l'égalité avec la nationalisation des grands moyens de production, des sources d'énergie et des grandes banques. On y trouve la réaffirmation de la fraternité, institutionnalisée sous la forme de la "solidarité nationale", principe de la sécurité sociale gérée par les citoyens et l'Etat. Une réorganisation sociale complète assurant la prédominance du politique sur l'économique. Cette volonté politique visait de façon explicite ce qu'on appelait clairement les "puissances d'argent". Bien que le programme du CNR n'aie jamais été complètement appliqué, on peut considérer que les "trente glorieuses" lui doivent quelque chose. On ne s'étonnera pas que l'ex vice président du MEDEF, Denis Kessler, aie déclaré qu'il fallait "défaire méthodiquement le programme du CNR" en précisant : "le gouvernement s'y emploie" (Magazine Challenges, 4 octobre 2007).
On trouve le texte intégral du programme du Conseil national de la Résistance sur le site dédié à la question de congrès de la Ligue de l'enseignement.
