Billet de blog 8 juin 2009

frederic.degournay

Abonné·e de Mediapart

Jeunes chercheurs : consultation de Vincent Reillon (CJC)

 Vincent REILLON, Président de la Confédération des Jeunes Chercheurs, représente une quarantaine d’associations, de doctorants et de docteurs en CDD. Il se présente comme responsable d’une force de réflexion, d’analyse et de prospective.

frederic.degournay

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Vincent REILLON, Président de la Confédération des Jeunes Chercheurs, représente une quarantaine d’associations, de doctorants et de docteurs en CDD. Il se présente comme responsable d’une force de réflexion, d’analyse et de prospective.

La CJC déplore tout d’abord que les docteurs en CDD ne soient pas représentés, pour la plupart d’entre eux, dans le système universitaire, que les doctorants soient éclatés sur plusieurs collèges (personnels et usagers) et souhaite l’avènement d’un collège spécifique regroupant tous les jeunes chercheurs (doctorants et docteurs en CDD). La CJC dénonce les conditions de vie de travail et de rémunération des doctorants. Elle évoque lle manque de locaux, le manque d’encadrement, les libéralités aléatoires et dépourvues de cotisations sociales.

Elle conteste également avec force le sort encore moins enviable réservé aux doctorants de nationalité étrangère, qu’il s’agisse de financements ou des règles de protection sociale. Pour nos interlocuteurs, il faut d’urgence une amélioration des pratiques et un rééquilibrage des dotations au profit des sciences humaines de plus en plus délaissées. Il convient aussi d’envisager une reconnaissance pleine et entière des docteurs dans les conventions collectives.

La Confédération des Jeunes Chercheurs considère que la précarisation systématique à l’œuvre dans le domaine de la recherche constitue un puissant facteur de fuite des cerveaux au-delà de nos frontières, et donc désormais, un vrai handicap pour notre propre recherche, qu’elle soit fondamentale ou finalisée.

Dans ces conditions, elle n’hésite pas à se prononcer en faveur d’une véritable salarisation de celles et ceux qui exercent à plein temps en préparant un doctorat. Dans le même esprit, elle stigmatise l’incroyable faiblesse des dispositifs d’encadrement des doctorants et par voie de conséquence la crise de l’attractivité de l’université. Une évaluation de la mise en application de la Charte des Thèses est indispensable.

Interpellés sur la question du crédit d’impôt recherche, nos interlocuteurs soulignent la multitude des effets d’aubaine, le manque de retombée de ce dispositif pour la recherche fondamentale, et un rendement global extrêmement hétérogène voire aléatoire.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.