Billet de blog 22 mai 2009

frederic.degournay

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Consultation de la CGT

 La délégation de la CGT représentée par Daniel STEINMETZ, Thierry BODIN, Jean-Pierre ADAMI et Francis VELAIN intervient au nom des salariés de la recherche publique mais aussi de la recherche privée et industrielle.

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La délégation de la CGT représentée par Daniel STEINMETZ, Thierry BODIN, Jean-Pierre ADAMI et Francis VELAIN intervient au nom des salariés de la recherche publique mais aussi de la recherche privée et industrielle.

Elle constate que le mouvement social engagé depuis plus de 8 semaines, ne trouve pour l’heure aucune issue. La dernière rencontre avec la ministre n’a permis aucun déblocage.

Des réformes voulues par le pouvoir s’inscrivent dans un contexte global et cohérent imposé au plan européen et international. Elles relèvent d’une logique capitaliste mondialisée, dans laquelle l’Etat est censé progressivement jouer un rôle stratège ; le tout dans le cadre d’une mise en concurrence totale des acteurs, y compris des acteurs publics.

Par ailleurs, les représentants de la CGT critiquent sans équivoque le présidentialisme et la concentration des pouvoirs à l’œuvre au sein de l’université, à la faveur de l’application de la loi LRU. Dans ce contexte, la politique nationale de recherche tend à s’estomper.

Les équipes de recherche sont actuellement de plus en plus déstabilisées tandis que la précarité gagne du terrain. À ce constat, s’ajoute celui du recul de la recherche industrielle. Dans ce domaine, le malaise vient de loin même si le bilan global de la recherche française au regard des moyens matériels et financiers consentis, reste plus qu’honorable.

Les représentants de la CGT dénoncent en outre l’utilisation et l’inflation du crédit d’impôt recherche. Nous assistons là à une dérive inquiétante aux yeux du syndicat, qui se traduit même par des logiques spéculatives sur le marché boursier.

La CGT se prononce pour un important effort d’embauches de jeunes docteurs sur des bases pérennes et non précaires. Elle insiste sur l’importance de la recherche fondamentale publique, pluridisciplinaire, mais aussi sur le rôle de la recherche industrielle publique et privée.

Elle s’inquiète de l’évolution des choix posés dans la logique de la stratégie européenne de Lisbonne. Elle considère qu’aucune politique sérieuse de recherche ne pourra être conduite dans un tel carcan qui, au demeurant, possède sa cohérence et ses dangers.

Elle demande aux trois formations politiques de gauche organisatrices de la consultation, de réexaminer attentivement le véritable bilan de la stratégie européenne de Lisbonne, d’en recenser ses carences, pour tenter d’aboutir à un diagnostic partagé et sans concession.

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