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Billet de blog 5 juillet 2009

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L'affaire (Louis-)Dreyfus

Autant le dire franchement, comme dirait Desproges en parlant de Tino Rossi, la mort de RLD nous donne presqu'envie de reprendre deux fois des moules. Non, il n'y a pas franchement lieu de s'apitoyer sur la disparition du patron de l'OM.

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Illustration 1
Autant le dire franchement, comme dirait Desproges en parlant de Tino Rossi, la mort de RLD nous donne presqu'envie de reprendre deux fois des moules. Non, il n'y a pas franchement lieu de s'apitoyer sur la disparition du patron de l'OM. Justement parce qu'il était un patron peu exemplaire (il suffit de lire le livre enquête de Bourbon et Martin sur "Bob l'éponge" pour s'en convaincre) et justement parce qu'il n'aura fait que n'importe quoi dans la gestion d'un club phocéen qu'il était prêt à revendre à n'importe qui (remember Jack Kachkar).

Un seul souvenir strictement sportif revient d'ailleurs en mémoire, celui emblématique et pathétique d'un Louis-Dreyfus dansant, tellement heureux de remporter… une coupe Intertoto. Bon, d'accord, c'était quand même à l'issue d'un match de folie contre La Corogne…

Match de Légende....OM - La Corogne © opalecrivello

Au vu du piteux palmarès du propriétaire défunt, comme d'un passif fait de grands moments de honte (retour de Tapie et conflit avec Dubiton, condamnation dans l'affaire des transferts de l'OM, licenciement d'Alain Perrin avec menace de plainte pour harcèlement sexuel, promotion comme médiateur de Louis Acariès), une question se pose vraiment: quid du licenciement de Pape Diouf, le premier dirigeant marseillais à stabiliser un club bordélique depuis les années Tapie?

Illustration 3

Les propos du président débarqué résonnent ainsi étrangement à nos oreilles, deux semaines seulement après la dernière décision de RLD d'imposer Jean-Claude Dassier, l'ancien patron de l'information de TF1.

«La vérité, c'est que RLD est très malade. On lui a forcé la main. Quand nous nous sommes séparés après notre entrevue à Zurich, le 17 juin, il était en pleurs».

Il y a comme un air de manip' glauque et un ambiance d'abus de faiblesse qui stagne aujourd'hui au-dessus du Vélodrome…