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Billet de blog 19 avril 2008

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Mieux vaut jamais que Beitar

De l'art de gâcher la fête. Il y a une semaine, le fanatisme des supporteurs du Beitar Jerusalem a transformé le match du titre en mascarade. Verdict (tombé ce jeudi): la plus lourde sanction jamais prononcée par la fédé. Six points de pénalité au championnat (-2 cette saison, -4 pour la prochaine) et quatre matchs à huis-clos pour leur équipe favorite. Alors que l'ex-club de Luis Fernandez et Jérôme Leroy menait 1-0 pépère à quatre minutes du terme face au Maccabi Herzlya, les Beitari ont envahi le pré. Tout ça pour essayer de gratter les maillots de leurs joueurs préférés...

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De l'art de gâcher la fête. Il y a une semaine, le fanatisme des supporteurs du Beitar Jerusalem a transformé le match du titre en mascarade. Verdict (tombé ce jeudi): la plus lourde sanction jamais prononcée par la fédé. Six points de pénalité au championnat (-2 cette saison, -4 pour la prochaine) et quatre matchs à huis-clos pour leur équipe favorite. Alors que l'ex-club de Luis Fernandez et Jérôme Leroy menait 1-0 pépère à quatre minutes du terme face au Maccabi Herzlya, les Beitari ont envahi le pré. Tout ça pour essayer de gratter les maillots de leurs joueurs préférés...

Beitar Fans Break Into The Stadium © Vitas2009


En prime, un superbe geste technique d'un bêta du Beitar, quittant sa civière pour tataner un photographe…

אוהד בית"ר מתחזה לפצוע © Guy Naveh


Dès le lendemain du match, le grand patron du club tendance "droite sioniste", l'ineffable l'homme d'affaire Arcady Gaydamak, a exprimé son ras-le-bos: «Nous n'avons rien à fêter, car nous sommes des losers! Je ne comprends pas nos supporters. Ce sont des connards et des idiots! Je détiens le club et n'ai aucune envie de le vendre. En revanche, tous ces cons peuvent partir. S'ils sont des milliers, ils ne représentent pas la majorité des tribunes.» Il faut dire que l'éphémère Lazareff interdit de séjour en France, est en pleine campagne municipale. A la tête de son nouveau parti et soutenu par Bibi Netanyahu, Gaydamak ne voudrait pas que ces fans viennent contrecarrer son ascension politique.
Toutefois, la sanction ne devrait pas enlever le titre au Beitar. En revanche, ironie de l'histoire, les trois points de la victoire sur tapis vert envahi octroyés à l'adversaire, le Maccabi Herzlya, pourrait s'avérer décisifs dans la lutte au maintien. Parmi les lésés dans l'histoire, les compagnons d'infortune de l'Hapoël Tel-Aviv... le club de gauche d'Israël, dont Gaydamak est aussi le propriétaire de la section basket.