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Billet de blog 20 mai 2008

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Manchester-Chelsea : l'affrontement de deux gros déficits

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La finale de la Ligue des Champions, qui opposera, mercredi 21 mai à Moscou, le champion d'Angleterre à son second, fait rêver par le nombre de vedettes qui seront alignées de part et d'autre. Du côté de Chelsea, le groupe francophone constitué de Drogba, Malouda, Makélélé et Essien, auxquels on peut ajouter le gardien tchèque Pietr Chech qui a joué à Rennes, est entouré de quelques joyaux de la couronne, Cole, Terry et Lampard, sans oublier les stars finissantes venues d'Allemagne et d'Ukraine que sont Ballack et Shevshenko. En face, le seul français, Patrice Evra se trouve au milieu d'un groupe au jeu et à l'esprit plutôt latins emmené par Ronaldo et Tevez, sans oublier le très talentueux Rooney et les très britanniquement besogneux Ferdinand, Scholes, Hargreaves et l'inclassable et brillantissime gallois Giggs. Mais ce n'est pas cet aspect de l'affrontement qui a intéressé le Guardian du 20 mai.

Ce sont les déficits cumulés des deux clubs phares du championnat anglais qui intriguent David Conn, journaliste au Guardian, au total 1 milliard et demi de livres sterling, soit 2,1 milliards d'euros. Pour ce qui concerne le Chelsea FC, la dette atteint 736 millions de livres, soit 1 milliard d'euros. Le principal créancier est l'oligarque russe Roman Abramovich, qui a investi, de sa poche, 578 millions de livres, soit 809 millions d'euros, qui ont essentiellement servi à attirer des joueurs de renom et à payer leurs salaires. Selon le manager général de Chelsea, Peter Kenyon, le club n'a aucune dette bancaire - tout dépend donc du très controversé Abramovich - et espère atteindre l'équilibre lors de la saison 2009-2010. Cet optimisme démesuré demande confirmation, surtout si Abramovich, qui ne fait pas, que l'on sache, partie des amis de Putin, décide de prendre la poudre d'escampette, rapidement ou non.

A Manchester United, la situation est un peu différente. Le déficit se monte à 764 millions de livres sterling, soit 1 milliard 69 millions d'euros, mais le club doit 666 millions de livres aux institutions financières et aux banques en particulier, dont 152 millions aux fonds de pension pris par la famille américaine Glazer, propriétaire de Manchester United depuis 2005.

Le 21 mai, à Moscou, quel que soit le résultat, un déficit va s'aggraver.

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