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Billet de blog 24 septembre 2010

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Pauvre Leo, Diego du pauvre

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Déjà la destinée et le physique n'ont pas tant que ça à voir, hormis le début et la fin. Certes, Messidona est un lutin né au large de Buenos-Aires (entre Rosario et Lanus), et il a quitté l'Argentine pour le Barça. Mais quand Diego s'est coltiné des clubs et une jeunesse de pauvres, puis quelques kifs déjà rock-n-roll dans la Bombonera de Buenos Aires (remember), Leo a filé vite fait chez les Cules, fuyant la souffrance osseuse et les coktails d'hormones de croissance. Catalan dès 13 ans, au centre de formation.

Résultat: Messi est tout maigrichon et traîne ses airs de puceaux qui le dessert, malgré un déhanché et un pouvoir d'accélération sans concurrence aujourd'hui. Maradona était joufflu et irradiait de bonhomie malicieusement géniale. Sans concurrence à jamais.


Non mais sans déconner, il est où le rapport avec l'Angleterre-Argentine'86 qui nous a vraiment fait entrer dans la folie douce footballistique, du haut de nos 7 ans???


Même quand la copie est bluffante d'harmonie, on ne peut s'empêcher de penser que Maradona ouvrait le score du même match-mythe fondateur, tandis que Messi se promenait parmi les plots défensifs de Getafe'07. But du siècle contre nomination au top 5 du concours du pion espagnol de l'année…


Une chose est sûre, Leo ne jouera jamais à Naples, dans les griffes de la mafia et de la coke, avant de finir par renaître au pays. Il ira peut-être au Milan, et ne rejouera sans doute jamais dans un club argentin.