Tiens! Monsieur Rutebeuf! Bonjour!
Tu as raison, l’amour est morte,
On dit qu’il durera toujours,
Finalement le vent l’emporte...
Ma barque qui n’a plus de rame
Tangue aux risées de l’océan,
La brise me fait mal à l’âme,
Je vois l’horizon loin devant,
Mais il est trop loin comme un rêve,
Mon coeur dérive au gré des vagues
Ah! voilà le vent qui se lève!
Et ces clapotis qui me narguent...
Toi la mer, désert intérieur,
Mais où sont les amours d’antan?
Qu’est-ce que tu dis? Que je me meurs?
Au diable! Je vais de l’avant!
Noé était seul sur son arche
Attendant la colombe ailée
Bien sûr! Dans la bible ça marche,
Mais pourquoi l’amour en allé
Ne reviendrait pas jusqu’à moi
Avec en son bec un baiser
Pour consoler tous mes émois
Et pleurer de joie retrouvée?
L’amour est enfant de bohème
Ô mer d’amour où je me noie
Fais revenir celle que j’aime
Dans mon coeur, mon âme, dans moi!