Scène orientale (pour Dania)
Sur le grand divan oriental
Tu t’alanguit belle odalisque
Dans les fragrances du santal
Près de l’eau voilée de lentisques
Et tu fume le narguilé
Ma ravissante bayadère
L’onde de tes cheveux se perd
Aux volutes de la fumée
Le charabia de la chicha
Se mélange aux cordes du luth
Comme un ronronnement de chat
Dans la mélodie de la flûte
Ton joli petit pied m’aguiche
Parmi les coussins de brocart
Toute la volupté s’y niche
Qui de passion mon coeur chamarre
Sous les plis d’un voile aérien
Ton corps deviné se pavane
Et ton coeur se fait magicien,
Enchanteur ou djinn, il me damne
Sous les jasmins, les bigarades
Tu es la reine de Saba
Toutes les houris, les dryades
Ne valent l’ombre de ton pas