Le « paysage associatif » (loi 1901) n’est pas connu avec rigueur, pas même de sa tutelle, le Secrétariat d’état aux sports, à la jeunesse et à la vie associative.
- un peu plus de 1 000 000 d’associations vivantes dont 90% ont une « aire d’intervention" de quartier ( 7%) , de commune (53%) de département (20%), de région (10%)- très peu d’associations explicitement à vocation citoyenne* - 60% au moins concernent sports ,culture et vie sociale- 20% pour l’action sociale et humanitaire, formation/insertion- 15 % pour la défense des droits et des causes- 5% pour le développement local et divers * signalons les Ateliers de la citoyenneté de notre « médiami » Ternissien (cf.lien) S’il est donc incontestable que le monde associatif contribue quotidiennement à la vie des territoires, ses liens avec les élus et les administrations constituent un terrain d’analyse particulièrement riche de la pratique démocratique d’une collectivité d’élus du suffrage universel. Quelques interrogations issues de la lecture du rapport de mai 2005 présenté au premier ministre par Jean-Pierre DECOOL: -accorder prioritairement des subventions publiques aux associations reconnues d’intérêt sociétal*. Comment sont fixées et expliquées ces «priorités » ? de manière transparente et lisible ? -évaluer la pertinence de l’utilisation du statut associatif pour créer des organismes qui rempliront des missions de service public. au lieu de passer par les règles de l’appel d’offres et des marchés publics . Cette simplification dont on conçoit l’intérêt, sinon la rigueur, est-elle appliquée avec toute l’impartialité « démocratique » souhaitable?*L’intérêt sociétal ?Proposition du rapport DECOOL : La notion d’intérêt général est désuète et vague. Il serait donc opportun afin de donner une nouvelle dimension au monde associatif, de substituer à cette notion celle d’intérêt sociétal.Redonner au citoyen toute sa place au sein de la société. Lui permettre de s’exprimer et de manifester son désir de donner ou de partager des valeurs communes. Ainsi peut-on envisager le rôle de l’association dans la société.
La nouveauté sémantique est-elle gage d’une « rupture » dans les pratiques ?