Billet de blog 25 août 2008

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Jacques Pouzet

Ingénieur conseil-Retraité

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La Société civile contribue-t-elle au bon fonctionnement de la démocratie ?

Pour donner un sens au concept de société civile (en France) ,on se réfèrera à un document de juin 2002, disponible sur le site du Conseil Economique et Social (C.E.S.) qui s’est saisi de la question : « De la représentation institutionnelle de la société civile », estimant qu’une part essentielle des organisations de la société civile sont représentées au C.E.S.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Pour donner un sens au concept de société civile (en France) ,on se réfèrera à un document de juin 2002, disponible sur le site du Conseil Economique et Social (C.E.S.) qui s’est saisi de la question : « De la représentation institutionnelle de la société civile », estimant qu’une part essentielle des organisations de la société civile sont représentées au C.E.S.

Une première idée du champ couvert est fournie par la liste des organisations ayant été alors invitées au « débat » : C G T , Français établis hors de France, Mutualité, Associations, Coopération, CFE-CGC, Personnalités qualifiées, Professions libérales, Artisanat, U.N.A.F. (Union nationale des associations familiales), Entreprises privées, U.N.S.A. (Union nationale des syndicats autonomes), CGT-FO, Entreprises publiques, CFDT, Outre- Mer, CFTC, Agriculture. Chacune de ces « groupes » étant à cette occasion le porte parole de très nombreuses organisations, composantes spécialisées de la société civile.

Dans ce réseau de réseaux, aux contours flous, chaque citoyen se trouve « représenté » , combien de fois ? le plus souvent sans le savoir ! et, bien entendu, sans être le moins du monde consulté sur les positions prises pour représenter ses « intérêts ».

La question se pose donc de savoir en quoi cette nébuleuse d’organismes - dans ses relations avec les pouvoirs publics, avec les élus du suffrage universel…- a un impact significatif non seulement sur la vie quotidienne des populations mais sur les choix stratégiques qui conditionnent à moyen et long terme le « modèle » de société.

Ces quelques lignes n’ont évidemment pas l’ambition de répondre à cette question, mais, modestement, de s’interroger sur l’intérêt individuel pour cette forme moderne( ? )concurrente de la souveraineté du peuple et qui pourrait « prétendre combler les espaces abandonnés par le politique » (CES) Comment les chercheurs en sciences politiques, les sociologues, et les observateurs de la vie économique et sociale, dont certains apportent assidûment leur concours à Médiapart, pourraient-ils contribuer à susciter l’intérêt du citoyen sur le rôle des différents acteurs de la société civile de façon à faire « la part du feu » entre :- une vision négative de la défenses d’intérêts corporatistes cherchant à orienter à leur profit les choix législatifs et réglementaires (lobbies) ainsi que les préférences dans l’allocation de ressources collectives (aides, subventions..)- une vision positive , telle que la résume, en substance, le rapport du C.E.S. considérant que les organisations qui constituent cette société civile contribuent : à un mode d’expression utile de « l’opinion publique », à une expertise face à la complexité croissante des problèmes , à une ressource de pédagogie indispensable au développement de la recherche d’un consensus ou d’un compromis entre des intérêts divergents.

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