Reconnaître des droits aux animaux : telle sera la fonction de cette édition participative pas comme les autres. Il ne se s'agira pas de dire où en est le droit quant à l'animal et aux différentes espèces d'animaux (animaux de compagnie, animaux de rentes, animaux d'expérimentation, animaux sauvages..) car le droit ne reconnaît aujourd'hui, et ce depuis toujours, aucun droit à l'animal ! Il s'agira plutôt de dire que cette situation juridique, politique et culturelle est profondément injuste et est à l'origine d'une grande violence infligée aux animaux...
Reconnaître des droits aux animaux consistera donc à montrer et démontrer que d'abord ce sont des êtres sensibles, comme nous, des êtres doués de sentience, c'est-à-dire d'une grande sensibilité, surtout à l'égard de la souffrance physique et psychique et que, en conséquence, le droit a pour mission première de protéger les animaux de toute forme de souffrance, c'est-à-dire en réalité de toute exploitation, telle qu'on peut la voir à l'oeuvre dans les centres d'élévage, les centres d'expérimentation scientifique ou bien encore dans les diverses formes de divertissement qui sont une honte absolue et qui violent la dignité des animaux.
Reconnaître des droits aux animaux consistera aussi à montrer et démontrer que ce sont des êtres doués de conscience et qu'à ce titre leur vie est tout aussi respectable que la vie des humains. Nous défendrons la thèse que le droit doit intégrer les animaux à la vie politique selon un processus démocratique et en faire des sujets de droit, au même titre que les humains, qui n'ont rien de plus sur le plan ontologique et donc politique que les animaux domestiques. La question se posera de savoir, et nous la poserons, si l'octroi de droits aux animaux doit s'accompagner ou pas de leur libération totale, étant donné que de plus en plus d'auteurs réfléchissant sur ces questions complexes estiment que l'on peur procéder à l'intégration politique des animaux au processus démocratique sans pour autant rechercher leur libération qui est synomyme de disparition définitive de l'espèce concernée. Quoi qu'il en soit, la question sera posée et traitée dans la plus grande liberté intellectuelle.
Cette édition "Droits des animaux" est donc ouverte à tout rédacteur visant à libérer les animaux de la domination humaine et des formes d'aliénation qu'elle induit, que cette libération prenne la forme de droits politiques ou d'une libération totale et absolue de toute violence humaine. Vous êtes toutes et tous les bienvenus si vous partagez ces valeurs et idéaux antispécistes en faveur des droits des animaux !