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Billet de blog 29 juillet 2010

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Oui au droit à l’eau mais il faut s’en donner les moyens!

L’ONU a voté pour une résolution qui fait de l’accès à l’eau et à l’assainissement un droit de l’homme à part entière et cela nous réjoui tous. Seulement, on ne compte plus depuis 20 ans le florilège de déclarations, d’évidences non contestées, de mises en garde, d’appels à des mesures immédiates qui, pour l’instant, n’ont été suivis que de timides effets. En ce début de troisième millénaire, le problème du secteur de l’eau est avant tout financier.

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L’ONU a voté pour une résolution qui fait de l’accès à l’eau et à l’assainissement un droit de l’homme à part entière et cela nous réjoui tous. Seulement, on ne compte plus depuis 20 ans le florilège de déclarations, d’évidences non contestées, de mises en garde, d’appels à des mesures immédiates qui, pour l’instant, n’ont été suivis que de timides effets. En ce début de troisième millénaire, le problème du secteur de l’eau est avant tout financier.
L'éthique suggère que chaque habitant de la planète dispose d’une quantité suffisante d’eau pour vivre de manière décente. Et assurer l’équilibre financier de la gestion tout en garantissant l’eau à tous les pauvres, voilà les termes de l’équation à résoudre. C’est à ce travail qu’il faut désormais s’atteler pour éviter une catastrophe humanitaire et environnementale mondiale.

La principale réponse au problème de l’accès à l’eau passe obligatoirement par l’investissement dans la construction des infrastructures. Et là on parle d’investissements gigantesques : avec 1,5 milliard de personnes qui n'ont pas un accès direct à l’eau potable et 4 milliards d’individus qui ne sont pas raccordés à un réseau d’assainissement collectif, on mesure l’ampleur des moyens à mettre en œuvre pour atteindre une situation humainement acceptable.
Or, il n’y aura pas d’avancée décisive en ce sens sans un véritable engagement politique international permettant d’optimiser financements et aide publique au développement. Il s’avère également qu’un partenariat entre le public et le privé est nécessaire.

L’implication du secteur privé en termes de gestion déléguée d’un service public est devenue un sujet sensible depuis ces dernières années car il est souvent à la fois politique et polémique. Néanmoins, en dehors de toute considération idéologique, il est désormais nécessaire et urgent de lancer une nouvelle réflexion pour un partenariat global entre le public et le privé dans l’eau pour faire face à un défi d’une ampleur exceptionnelle.
Le partage des risques entre le secteur privé et le secteur public constitue une des clés du succès. Aujourd’hui, le secteur privé, notamment au travers des groupes français, peut apporter beaucoup grâce à son expérience, son savoir-faire technique, ses capacités de recherche, la gestion commerciale, l’assistance à la conduite des programmes d’investissement ou la gestion de l’exploitation.
La mise en œuvre d’une telle politique n’est pas envisageable sans un engagement politique international fort venant. Pour surmonter un tel défi, l’engagement de la communauté internationale est incontournable et affirmer que l’eau est un droit sans s’en donner les moyens est inutile.

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