Billet de blog 13 mars 2013

Gilbert2

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exercer l'oreille et la voix

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

:Je ne me lasse pas de redire que le langage est notre outil-arme de chaque jour. Et que l'une des conditions premières d'une vie active et intelligente était la maîtrise lu langage...et de la langue (écrite et lue.) Ce quii suit concerne la parole.

Des caractères très répandus de la patole aujourd'hui, dans notre pays :

1/appauvrissement de la phonétique Qu'il s'agisse des sons eux-mêmes, des intonations, ou des scansions , notrelangage parlé est de plus en plus simplifié. I9l n'est pas surprenant que des conséquances en résultent à l'école, comme dans tous les autres lieux de vie.

-les sons : "mon copain a vu un lapin". Trois variantes phonétiques de la même nasale. "l'anticyclône des Açores". O ouvert et  o fermé. Ces différences ont disparu, même dans la parole "tenue" qui devrait être, celle des médias...

-les intonations : "Perdu", "j'ai perdu!", "je suis perdu.". les deux syllabes de ton égal dans le constat, descendant dans le regret, montant dans l'angoisse . Qui se soucie de cela ? Même les acteurs,les "présentateurs", dont le métier est le langage parlé, ont oublié ces finesses.

les scansions une tendance lourde au débit accéléré (et de ton uniforme) fait perdre beaucoup d'informations à qui est distrait, ou a un trouble auditif, même léger. Surtout dans la vie citadine, riche en "bruits de fond" parasites. Par ailleurs, chacun reconnaîtra  qui dit : "Et c'est....ga....gné!". Les reportages sportifs se distinguen,t par un débit du commentateur qui se précipite et monte dans l'aigu pour "suivre l'action" :pure convention, et souci du "spectaculaire verbal" ajouté au "choc des images". Mais la tendance est nette au débit accéléré et uniforme., qui prive d'un secours au sens de ce qui est dit

2/Le non-recours aux associations de vocabulaire nul ne devrait mal orthographier "parfum", qui évoque "parfumé"..et on lit "parfin" dans une copie. L'exemple céalèbre des "homophones" (pas complètement, voir plus haut) mer, mère, maire se retrouve trop souvent, comme origine de contresens...et d'orthographe défaillante. Par manque de recouyrs au contexte, aussi.

3/ les formules toutes faites, les explétifs fleurissent : "T'es où, là?" (obligatoire au portable). "Voilà" : termine ce que dit un locuteur...qui ne sait plus que dire. S'adresser aux enfants, pour leur donner une consigne, se termine souvent par in "D'accord?", ou "OK?" dont l'intonation montante appelle l'interrogatif ...et cela fait partie des euphémisations foisonnantes ( ne pas paraître "autoritaire", qualificatif accolé à certains régimes politiques)

Tels sont certains des traits de la parole actuelle. En tirer des conséquences éducatives ne fait pas partie des réflexions sur les "réformes scolaires"...semble-t-il...

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