On rencontre le mot "idée" vingt fois par jour. "Là-dessus, j'ai mon idée..." " Oui, on va faire ça, c'est une bonne idée", "Je me rapporte aux idées de (un nom)" "Avez-vous idée de ce qu'est une "tablette"?" "L'idée de cette réforme, c'est de concilier l'aide aux défavorisés, et le dynamisme de notre économie..." "L'idée de ces espaces infinis m'effraie." "As-tu idée de l'endroit où j'ai pu poser le journal?"
essayons des définitions
Au débotté, on rencontre des sens différents :
-une "reconnaissance", classificatoire
-une opinion
-un désir ou un projet
-une hypothèse
-une croyance
Tout cela prend la forme de mots, de phrases, mais aussi d'images.
Et il s'agit :
-d'un produit et d'un outil de notre pensée, qui nous sert à donner forme, classer, organiser,mémoriser, projeter Et, en particulier, à .distinguer et relier présent, passé et futur
- d'attribuer un sens à des "messages", émis ou reçus
-de moyens de mettre en acte nos intentions, désirs,projets, après leur avoir donné forme mentale..
des formes, des fonctionnements
-les idées ont toujours forme symbolique .Très souvent, des mots, isolés ou organisés en phrase. Parfois, des images, mais pas sous forme "concrète" :schématisées, simplifiées, Les idées s'assemblent pour constituer des codes, des langages, des "discours".Une sensation n'est pas une idée...mêm si elle peut déclencher de idées.
-les idées "fonctionnent" toujours en fonction d'intentions :décrire, expliquer, comprendre, ordonner, argumenter, traduire, ,convaincre, critiquer, etc...
-nous avons une capacité énorme d'invention et d'utilisation d'idées
-ce caractères donnent efficacité aux idées : elles nous rendent -un peu- moins esclaves du temps et du lieu; ellres nous permettent d'"agir dans agir", et donc de prévoir, calculer, imaginer et inventer. Ce sont des manière's d'entregistrer, et de rechercher, ranger, toujours remaniables .
Donc, elles économisent du temps et de l'énergie.
des dysfonctionnements
plus c'est sophistiqué, plus il y a de causes d'erreurs et de "pannes". Les idées ne font pas exception.
-nous faisons souvent appel à des a priori : fausse reconnaissance, sur un repère unique ou flou (un des caractères du fonctionnement "idéologique")
-nous laissons se figer des systèmes d'idé, sans jamais les remettre en cause (dogmatisme)
- nous appauvrissons les relations entre notre concret et nos idées ( généralisations abusives, évaluations à critère unique)
-nous pouvons "déconnecter" nos idées de notre concret, de manière organisée, ou pas (rêve, imazgination,mais aussi rêvasserie)
- nous avons des idées à dominance symbolique très forte (croyances, arts)
tout se tient
actions, pensée, sentiments, s'entrecroisent, s'associent et se recombinent en permanence.. Les "idées pures", ça n'existe pas.
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