Peinture de M art'IN
Notre esprit est comme un arbre gigantesque sur lequel volent des milliers d'oiseaux-idées, virevoltant dans tous les sens. On ne peut pas arrêter les oiseaux. Même si on choisit de rester à observer un seul d'entre eux, c'est à dire qu'on se fixe sur une idée, par exemple un devoir de math ou un commentaire sur Médiapart ; il n'empêche qu'un tas d 'autres oiseaux-idées continueront à virevolter : un pull qui gratte, le bruit du dehors, une envie de … ou une répulsion de …
Les oiseaux-idées ont l'air de faire ce qu'ils veulent, indépendants de notre volonté !
Par contre, chacun a ses oiseaux-idées préférés.
Pour les uns, les oiseaux musique sont exaltants, pour d'autres ce sont les oiseaux peinture, et il existe tellement de sortes d'oiseaux différents …
Nous sommes tous uniques parait-il, et ce qui nous différencie tous, c'est le choix de nos oiseaux préférés et ceux que nous détestons.
La bête humaine est décidément bien curieuse !
Se battre sur une question dont nul n'a la moindre petite preuve de réponse. Pourtant, ces mêmes qui vont se battre sans aucune preuve sont les mêmes qui exigeront des preuves à propos de toute affirmation.
Cahuzac est un … Des preuves ! Des preuves ! Des preuves !
Le gouvernement syrien est … Saddam Hussein est … des preuves ! Des preuves !
Si ce débat sur la mort fait autant de victimes, c'est que la plupart ont mis la charrue avant les bœufs et que l'émotionnel fait force de loi.
Et l'émotionnel prendra le pas sur la logique à chaque fois qu'une personne sera arrivée au bout de ses capacités de raisonnement, capacités qui varient suivant le sujet abordé. Un mathématicien s'énervera bien moins vite sur des maths que sur une poële qui colle ! Comme le physicien quantique devant la machine à billets, nous devons de façon perpétuelle choisir les meilleures réponses face aux frustrations de tous ordres.
Et si nous choisissions, en premier lieu, de comprendre d'où viennent les frustrations, et ensuite mettre en place une stratégie qui nous permettrait de ne plus jamais être frustrés ?
Comment ces choix se sont-ils construits ? Sont-ils « raisonnés » ?
On peut déjà en tirer quelques réflexions :
L'accumbens a sauvé l'humanité et lui a permis de survivre aux prédateurs.
En effet, à la vue de quelque chose de longiligne sur le sol à quelques mètres, l'accumbens nous préviendra du danger potentiel, au contraire d'une personne ou d'un objet aimé qui nous fera être content.
Ce quelque chose de longiligne, est-ce un serpent ou un morceau de bois ?
Pour le savoir, il faut aller au cortex. Et le circuit neuronal du cortex est plus long que celui de l'accumbens.
Ce que nous pouvons en retenir est qu'avant tout raisonnement logique, l'amygdale mettra systématiquement une étiquette « agréable » ou « désagréable » ou « neutre » sur un événement quelconque.
Nous fonctionnons, avant toute réflexion, par « j'aime » ou « j'aime pas » ou « je m'en fiche ».
Nous avons donc une très nette tendance à réagir au lieu de réfléchir.
C'est très bien, car grâce à cela l'humanité a pu éviter les morsures de serpents. Car nous n'avons pas la capacité réactive nécessaire pour éviter la morsure si on se trouve trop près. Nous réagissons à peu près au quart de seconde … pas assez rapide pour le serpent!
Croyant maitriser nos pensées, nous sommes des bio-robots.
Mais ne sommes nous que cela ?
Pour certains d'entre nous, sans aucun doute !
Quand un être humain est incapable de vivre pour autre chose que ses envies ou ses répulsions, il n'est rien d'autre qu'un robot biologique et n'utilise son cortex que pour satisfaire son cerveau reptilien.
Nous avons une multitude d'exemples autour de nous, et en nous mêmes également, d'utilisation du cortex pour satisfaire nos envies de courir vers ce que nous aimons, fuir ce que nous détestons ou rester somnolent devant un objet que nous considérons sans intérêt.
Vivant de cette façon depuis des dizaines d'années, notre cerveau a emmagasiné des milliards d'informations qui nous feront classer les évènements suivant cette grille. Nous aurons donc des habitudes, des préjugés, des partis pris, des automatismes sur la plupart des phénomènes de la vie.
Le souci est que ces automatismes ne nous aident pas toujours à avoir un comportement adéquat aux différentes situations et problèmes qui se posent à nous.
Dans l'expérience de Milgram (http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram) , nous constatons que le voltage moyen administré et le nombre de personnes allant jusqu'à 450 volts est maximum quand ce n'est pas le sujet qui administre les chocs mais quelqu'un d'autre.
Et c'est parfaitement normal et explicable : la responsabilité est partagée donc moins lourde à porter. Il est bien plus facile d'organiser les licenciements puis de transmettre le plan pour éxécution aux sous fifres. C'est la façon dont les nazis ont organisé la solution finale. Découper les différentes tâches afin que nul ne se sente responsable. Les USA organisent la mort du condamné par l'injection de trois seringues dont aucun ne sait si c'est lui le responsable de la mort.
Tout notre monde est organisé de cette façon.
Le gouvernement décide d'une politique qui transmet, qui transmet, et au bout de la chaine, le gendarme mobile qui tient la matraque ne fait qu'éxécuter les ordres et le policier accompagnant un expulsé ne fait que son travail. Et comme personne n'est responsable, tout roule ...l'accumbens ne crée pas d'alerte et le cerveau reptilien est satisfait.
Mais la vie est plus complexe qu'un simple raisonnement linéaire.
Si on observe un joueur d'échecs, peu sont capables d'agir avec ne serait-ce que deux coups d'avance vu la complexité du jeu et les multiples possibilités existantes. La vie est bien plus complexe qu'un simple jeu déchec qui n'est qu'un bac à sable en comparaison.
Chacun de nos actes ou une seule de nos pensées ayant une conséquence, nous ne pouvons jouer à vivre qu'avec une conscience réflexive non linéaire.
Je m'amuse à rouler vite après avoir bien bu et rigolé : voilà le reptilien resté un enfant sans mémoire, même pas un néandertalien qui, lui, était capable de réflexion. Les violeurs sont du même acabit et bien d'autres encore.
Même ceux qui sont capables de réflexion restent sous l'influence de la biologie du cerveau.
Sommes nous capables de « réfléchir » , raisonner de façon logique et donc non émotionnelle ?
La réponse est non.
C'est non puisque nous fonctionnons de cette façon. Il n'est que de constater la joie qui envahit le champion du monde d'échecs quand il a gagné et la tristesse du perdant.
Passant toute notre vie à être ballotté-es entre plaisir et déplaisir, toutes nos stratégies de vie ne visent qu'un seul et unique but : être heureux, croyant que le plaisir est bonheur.
Quelle erreur monumentale !
Nous avons dans le cerveau une région cérébrale appelée « accumbens ». Je donne le lien pour l'explication de ce que c'est : http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_03/i_03_cr/i_03_cr_par/i_03_cr_par.html
Comme la plupart des êtres humains, qu'ils soient Rom ou d'origine espagnol naturalisé français, nous avons un cerveau.
Trop souvent, nous croyons raisonner alors que nous ne faisons que suivre les idées qui nous passent par la tête.
Aboir des idées n'est pas raisonner.
De tous temps, le sprofesseurs ont dit à leurs élèves : concentrez-vous !
Mais si par curiosité, ou imprudence, vous leur demandez "comment dois-je faire ?" ils seront bien incapables de vous expliquer comment concentrer votre attention.
On peut faire semblant...en premant des airs "sérieux" comme Valls qit si bien le faire quand il fronce les sourcils et fait sa gueule de Père Fouettard. Mais est-il concentré ?
Quand un être humain est incapable de vivre pour autre chose que ses envies ou ses répulsions, il n'est rien d'autre qu'un robot biologique et n'utilise son cortex que pour satisfaire son cerveau reptilien.
Source : http://blogs.mediapart.fr/blog/chenpeneuzer/040913/pensees-et-neurobiologie-du-cerveau-suite?page=0%2C0%2C0%2C0%2C0