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La ville de Lourdes a engagé dès 2020, par une délibération de son conseil municipal, un plan arbre très volontariste. Aussi bien en contexte urbain que pour son massif forestier. Le café-forêt du 27 avril 2024 intervient après une série d’initiatives et de mesures déjà assez remarquables. Dont un « permis de végétaliser » qui permet aux administrés de planter et d’entretenir du végétal dans l’espace public. Mais nous reviendrons dans le détail sur ces mesures après être allés voir sur place à l’occasion de ce café-forêt.

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Une démarche municipale
et citoyenne
« La forêt lourdaise tient une place privilégiée sur le territoire de la commune par sa biodiversité, sa surface, sa position périurbaine et les multiples activités qu'elle accueille » nous dit Cécile Prévost, adjointe à la transition écologique et aux risques majeurs. Avec son maire Thierry Lavit, elle est à l’origine de la nouvelle politique de l’arbre engagée par sa municipalité et de ce café-forêt au sujet duquel elle précise :
« Les élus de la municipalité souhaitent donc intégrer la gestion de la forêt au cœur de leur projet politique de transition écologique, à travers un modèle sylvicole qui permette de s'adapter aux évolutions climatiques. Il s’agit d’un travail au long cours fait d’échanges avec ses partenaires, mais aussi avec les citoyens. Car au-delà des aspects de techniques de sylviculture, la gestion forestière voulue par les élus entend donner une attention particulière à son rôle social et donc à la concertation avec ses habitants. ».

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Un café-forêt pour la concertation
L’élue des arbres signale que le café-forêt est ouvert à tous : « il s’agit d’une après-midi conviviale pour échanger entre citoyens, spécialistes de la forêt et élus. La parole est donnée aux habitants pour qu’ils expriment leurs besoins et attentes en matière de forêt, en s’appuyant sur le visionnage de films et des ateliers de réflexions. »
C’est pour développer la concertation que ce premier café-forêt a été organisé. Il fait suite à plusieurs manifestations de sensibilisation dédiées aux arbres et à la forêt ces derniers mois. Dont une très intéressante conférence sur l’historique des bois de Lourdes et du rapport des Lourdais à leur forêt, donnée par l’archiviste de la ville Jean-François Labourie en décembre dernier.
Une œuvre de l’artiste Lorène Roustin issue de l’Ecole Supérieure d’Art des Pyrénées à Tarbes présentant un arbre embaumé a même été installée l’été précédent dans la forêt. Comme pour un ex-voto ou un acte de soin. Un geste de protection aussi. Plus récemment, un atelier de reforestation a été organisé avec les enfants des écoles et les agents de l’ONF.

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N'est-il pas vrai que le développement d’une nouvelle vision de l’arbre qui doit nécessairement aboutir à de nouvelles pratiques, est avant tout une question de culture ? Une culture de l’arbre et de la forêt que nous avons en grande partie perdue, ou soldée au profit du profit à court terme, et qu’il est urgent de restaurer. En même temps que la forêt elle-même d’ailleurs. En ville comme dans les campagnes.
Au programme du café-forêt
C’est bien pourquoi le café-forêt « Quelle forêt voulons-nous pour demain ? », du 27 avril se déroule en deux lieux et en deux temps avec un volet culturel le matin. Alors que l’après-midi a été conçue sous formes d’ateliers et de moments d’échanges avec l’association « Nature en Occitanie »

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Le programme débute donc dès 9 h 30, samedi matin en forêt de Subercarrère, dite aussi « Les bois de Lourdes ». Il commence par quelque chose d’essentiel, une immersion dans la forêt au gré d’une double visite croisée poétique et technique. Notamment avec deux ateliers conduits par un poète qui propose de travailler sur les sensations, ainsi qu’n expert forestier parlera de sylviculture, de rythme de la forêt, de forêt-jardinée, et de changement des conditions de vie du milieu forestier en lien avec le dérèglement climatique.
L’après-midi à partir de 14 h, le café-forêt se déplace au Palais des congrès de Lourdes pour permettre au plus grand nombre d’avoir un éventail le plus large d’approches, sur la base d’une réflexion avec des spécialistes forestiers, naturaliste, ingénieur, agents ONF, mais aussi élus et amateurs.
Chacun est invité à exprimer la forêt qu'il veut pour demain. Et même aujourd’hui d’ailleurs.
On ne peut plus ... il ne faut plus attendre.
Pascal Pique

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