Des luttes actuelles … au processus constituant … en passant par les Présidentielles ….il n’y a qu’un pas à faire pour une République Sociale.
Comme le Rapporte le journal l’humanité du 17 février dernier
Devant une salle comble, jean-Luc Mélenchon a longuement expliqué le sens de sa démarche, en la présentant comme une réponse aux grands défis de la société. Cette dernière est au carrefour de quatre « bifurcations » historiques qui « surplombent toutes les décisions », a-t-il exposé :
1. la financiarisation de l’économie, qu’il faut donc « définanciariser » ;
2. la menace sur « l’unique écosystème compatible avec la vie humaine », qui pose avec acuité la question de la « planification écologique » ;
3. l’entrée dans la « guerre généralisée », qui exige de la France de se muer en « agent de paix » et de « sortir des fourgons de l’Otan » ;
4. enfin, la nécessité pour le peuple français de « se refonder » en inventant une VIe République «exemplairement laïque ».
5. Tout cela n’est possible que par une « implication populaire radicale », estime Jean-Luc Mélenchon, qui en fait la clé de la réussite de sa démarche, se revendiquant d’une « révolution citoyenne ».
Alors qu’il est question de quatre « bifurcations » historiques qui « surplombent toutes décisions »….Ont émergé quelques critiques sur la solitude du coureur de fond.
- Ainsi, c’est donné à entendre ce que j’appellerai « l’innocence perdue » du Front de Gauche qui questionne : la révolution citoyenne est-ce vraiment un espoir pour la gauche ?
- D’autres évoquent les postures du candidat : à la De Gaulle, voir à la Napoléon pour déglinguer le type qui veut bien s’y coller qui, lui, parle « d’implication populaire radicale»
C’est un peu dérisoire comme critiques … mais à moitié seulement ; tous les questionnements sont légitimes à condition d’en sortir.
Nous sommes face à une difficulté : si l’on s’accroche à critiquer des postures sans écouter - et pour ne PAS écouter ce qui est dit - c’est un déni qui dit la difficulté à penser la situation dans sa globalité, dans sa complexité.
Difficulté à penser la refondation du peuple et de ses institutions. Difficulté à penser la sortie du nucléaire et la planification écologique. Difficulté à penser l’Europe face à l’afflux massif de migrants économiques et, ou politiques (et bientôt écologiques)
Difficulté à penser…
Parce que les quatre « bifurcations » : financière, écologique, guerre ou paix, dictature ou démocratie, sont quatre bifurcations qui nous surplombent s’imposent à nous tous, toutes en même temps ; et les décisions et choix alternatifs propres à chaque « bifurcation » sont enchevêtrées et interdépendants.
C’est – un tout - où il n’y a rien à rabattre, sauf à tout renier ; c’est pourquoi le débat initié par « la primaire à gauche » tourne à vide ; il n’a aucun contenu, c’est un pseudo débat sur le débat qui serait nécessaire pour rassembler ou comment perdre son temps en attendant la charge – avec les gros sabots - du « vote utile ».
« L’ère du peuple » n’a rien d’un programme électoral, sauf à tout changer … et l’heure est venue de tout changer.
Mais revenons à nos difficultés :
Alors que paradoxalement aucune personne, aucun observateur raisonnable ne contestent les causes des bifurcations énoncées à savoir : l’accaparement des richesses mondiale par le 1% de la population, le réchauffement climatique, la dangerosité de la production nucléaire d’électricité, la prolifération des guerres civiles régionales consécutives au démantèlement des états …les « bifurcations » en question et leurs enchevêtrements, leurs liens mutuels sont difficile à penser.
Par exemple :
Le lien entre austérité/chômage/ financiarisation de l’économie et institution européenne ?
Longtemps le sens commun à gauche à penser trouver une perspective politique à cette contradiction en terme « d’Europe sociale « ; ce sens commun pensait qu’un rapport de force des travailleurs, à la fois syndicale et politique, au niveau européen, pourrait donner un contenu concret au fameux dialogue social et constituer un espace social comme une Zone A Défendre en quelque sorte.
Or, après vingt ans de dérèglementations successives - la directive Bolkestein a dix ans déjà – et des dizaines de milliers de licenciements « boursiers » il a fallut attendre l’expérience grecque pour réaliser que pour nos gouvernants et leurs tuteurs européens de la dite « Troïka » il n’y a pas, en Europe, l’espace d’une feuille à papier de cigarette : ni pour le social, ni pour le service public.
L ‘Euro est le dieu du marché qui mérite tous les sacrifices humains. Les grecs en fond la tragique expérience. Pour la finance : le travail à un coût toujours trop élevé et le recouvrement de la dette justifient la peine de mort du droit social.
Nous en sommes rendus là en France aussi avec les lois Macron et El-Khmori qui canonisent la pensée libérale ; comme dirait le premier ministre « nous sommes en guerre » ! Sauf, que nous ne parlons pas de la même guerre, nous parlons de celle que mène la finance contre les peuples.
Quant aux crimes de masse fascistes, comme les a défini Alain Badiou, qui arrivent jusqu’à nous maintenant, ils alimentent une « subjectivité de guerre » instrumentalisée par les oligarchies pour recouvrir leurs propres turpitudes ……
D’où encore une source de confusion pour penser cette situation.
Si aujourd’hui, le sens commun réalise qu’il n’y a pas de recul possible : ni du chômage ni de l’austérité sans sortir des traités européens ; il n’y a pas de sortie possible des traités européens sans reconquête de la souveraineté populaire.
Alors, Reste à penser :
- Que signifie « refonder le peuple » ?
- Comment s’imaginer « un processus constituant »?
- Qu’est-ce qu’une « implication populaire radicale » ?
Comme les Noms de « « l’affiche rouge » Manoukian en l’état « ces mots » sont encore difficiles à prononcer parce qu’ils restent encore largement impensés. L’impensé, en ce moment, conduit immédiatement et en toute logique à l’impossible.
Il nous faut donc sortir de « l’impensé » parce que : l’impensé c’est la bannière de toutes les résistances, toutes les résistances bien intentionnées dans nos propres rangs, qui portent à la résignation, qui portent au maintien du statut-co.
Alors entrons dans le vif du sujet des deux pièces que j’apporte au patchwork de « l’implication populaire radical « à savoir :
- La composition du corps électoral comme un enjeu décisif du processus constituant (annexe 1)
- Un sénat nouveau représentant le monde du travail. (annexe 2)
Ces deux contributions que j’ai mis en ligne sur le site JLM2017 les 12 et 14 février 2017 ont pour objet :
c’est l’intention du propos que j’aimerai vous faire partager : transformer une République bourgeoise en une République sociale.
La 6ème République qui s’annonce sera la 1ère République Sociale ou ne sera pas.
En l’état ces deux points cardinaux que je pointe sont encore largement sous-estimés dans les réflexions en cours, voir déjà noyés dans la masse.
Le premier point : Qui est le sujet du processus constituant ? Le peuple certes, mais encore ? De qui parle-t-on ? Ou plutôt, de Qui ne parle-t-on pas ?
Le deuxième point : l’entreprise en tant qu’institution principale du système capitaliste et sa loi associée sur le droit de propriété lucrative sont à détrôner. Il nous faut couper la tête du système et lui substituer une capacité de décision politique autonome, une capacité politique propre au monde du travail.
Je parle de ces deux points comme d’une direction cardinale pour orienter le processus Constituant, comme d’une boussole qui donne l’axe d’orientation.
Toute réforme des institutions de la représentation politique pour détrôner le monarque présidentiel – qui constitue l’essentiel du débat à ce jour - est seconde par rapport à cet axe. La destitution de la monarchie présidentielle découlera de cet axe et non pas l’inverse ; car le vrai monarque, celui qui tire les ficelle du système triparti PS-LR-FN c’est le MEDF qui est- lui - le parti organique de la classe capitaliste.
Si L’inverse devait advenir, le poisson serait noyé et nos espoirs avec.
Je ne donnerais six mois pour que « les meilleurs intentions » : non-cumul des mandats, proportionnelle, référendum-révocatoire, réforme de la fiscalité etc… soient noyées dans la corruption et la bureaucratie. Au final les institutions nouvelles seraient prises en otage par la finance ; une fin à la Tsipras en quelque sorte.
Un 1er point : refonder le peuple ! De quoi parle-t-on ? Où plutôt de Qui ne parle –t-on pas ?
je voudrait insister sur ce qui me semble être occulter et qui constitue à mes yeux l’aspect principal de la question qui se résume en un mot aujourd’hui difficile à prononcer : le mot « prolétariat « et pourtant c’est « le sujet » même de notre affaire.
Le prolétariat, ce n’est pas une catégorie sociologique « ouvriériste » que le sens commun résume dans la figure du « prolo » ; prolo- abruti pour les uns, prolos-héros d’un passé révolu pour d’autres. Cette figure de sens commun- folklorique- a envahi notre imaginaire ce qui rend le mot aujourd’hui si difficile à prononcer et nous entraine comme une gueuse au fond d’un puits sans fond, un puits nommé fatalisme, ou «pas-d’avenir» en dehors du marché à la concurrence libre et non faussé comme dirait la vulgate libérale.
Ainsi nous sommes « empêcher » d’avoir une pensée globale sur nous-même parce que notre subjectivité est divisée : elle est colonisée par une pensée défaite, réduite à la peur de l’immigration.
Aujourd’hui notre imaginaire citoyen est envahi et violé par « l’étranger » qui serait notre ennemi depuis toujours ; mais cet « étranger » « ou ce « prétendu étranger –musulman » nous le côtoyons tous les jours au boulot, dans nos quartiers ; nous faisons même plus que le côtoyer ; nous sommes aussi « cet autre » menacé d’exclusion social ; nous glissons tous sur la même pente de la même montagne. Se faisant, nous sommes pris de vertige, de peur, nous ne savons plus très bien qui nous sommes ?
Nous, prolétariat, nous sommes une subjectivité en crise ; c’est de ça, de cette crise là dont il faut sortir.
Le prolétariat est une subjectivité. Une subjectivité qui s’auto-constitue, et se faisant, s’instaure comme sujet politique. Le salariat, mais aussi les travailleurs indépendants, mais aussi les travailleurs sans droits, les étudiants aussi, sont de part leur situation de producteur de valeur les plus amènent d’accéder à la conscience de la nécessité d’assumer collectivement la défense de leurs intérêts ; c’est à dire d’assumer leur rôle dirigeant dans la société ; un statut politique de producteur doit être institué.
Des revendications intermédiaires qui sont……. le possible démarrage d’un processus constituant
D’innombrables mobilisations locales contre les licenciements depuis plus de trente ans se sont fracassées et se fracassent encore contre le mur de la finance, parce que la classe capitaliste joue des divisions raciales, ethniques , nationales pour mettre en concurrence les travailleurs dans le monde entier et imposer le dumping social.
En France, aujourd’hui La loi El-Khomri et la loi Macron canonisent le droit libéral des affaires après les innombrables dérèglementations qui se sont succédés depuis plus de vingt ans et qui ont propagé le dumping social en Europe.
Nous sommes arrivés au bout ; le code du travail lui même est en cours de désintégration.
Ainsi nous avons glissé sur la pente qui nous mène à la négation pur et simple du droit du travail ; droit du travail entendu aussi comme droit des chômeurs suspendus à leurs « fins de droits » ; droit du travail entendu aussi comme droit des travailleurs étrangers suspendus chaque année au renouvellement de leur titre de séjour et pour qui le droit du travail leur est pour le coup « étranger ».
Aussi un mouvement social global - de convergence des luttes - doit prendre en charge les revendications de tous les salariés et étudiants : qu’ils soient actifs, précaires, chômeurs ou étrangers avec ou sans-papiers .
Pour réussir ce mouvement doit aussi avoir une pensée globale sur lui-même. Organiser la solidarité des travailleurs actifs-précaires et chômeurs avec ou sans-papiers ; pour la régularisation de tous et pour un droit du travail commun.
- - Non au démantèlement du code du travail : retrait des lois travail El-Khmori & Macron.
Pour réussir ce mouvement doit aussi penser l’élargissement de L’Union européenne qui est en train de se produire : un élargissement humain. je me réfère à ce propos au billet sur le blog d’ Etienne Balibar Europe et réfugiés : l’élargissement
« C’est un élargissement de la « définition » de l’Europe, depuis l’idée qu’elle se fait d’elle-même jusqu’aux intérêts qu’elle défend et aux objectifs qu’elle s’assigne. La conjonction de toutes ses dimensions nous conduira à la notion d’un élargissement politique, qui va « révolutionner » les droits et obligation des pays membres. »
A notre niveau, nous devons porter les revendications qui embrassent une « définition » de l’Europe où la solidarité l’emporte sur la xénophobie :
- -Liberté de circulation et droit d’installation des réfugié-e-s et migrant-e-s- ; attribution d’une citoyenneté européenne pour les nouveaux migrants. Accès pour les résidents étrangers à la citoyenneté politique dans le pays ou il réside.
En conséquence : « La citoyenneté est acquise pour toute personne majeure, qui vit sur le territoire français depuis plus d’an, qui paie l'impôt, qui s’inscrit sur la liste électorale. »
Dans la continuité de repenser l’Europe « depuis l’idée qu’elle se fait d’elle-même jusqu’aux intérêts qu’elle défend et aux objectifs qu’elle s’assigne » nous devons lutter pour expurger l’évasion et la fraude fiscales qui sont des instruments de la domination de l’oligarchie.
Les révélations des « papiers Panama » montrent que la classe politique dirigeante est complice par son laisser faire, et pour bon nombre d’entre eux directement sous le robinet.
En conséquence : déchéance des droits civiques et confiscation des biens de tous les évadés fiscaux.
L’ensemble de ces revendications sont de nature politique et ouvrent la voie à un processus constituant. Dans notre malheur, quelque chose est bon (il y a du Yin dans le Yang): les institutions de la Vème république de part leur caractère despotique permettent au Président élu d’en appeler à une Assemblée constituante pour refonder la France. Si nous élisons Jean-Luc Mélenchon cela devient possible.
J’en vois qui rigolent ; bien sûr le doute est permis mais l’histoire - ici et maintenant - nous donne l’occasion de procéder à un tel court-circuit – c’est l’électricien qui parle - et l’histoire ne repassera pas les plats pour une Insurrection citoyenne pacifique.
A contrario une victoire du MEDEF à travers le système de représentation PS-LR-FN nous donnerait, pour le coup, beaucoup plus de fil à retordre.
2ème point : un Sénat nouveau représentant le monde du travail
Cette 2ème contribution vise à poser la question de « l’entreprise » en tant qu’institution du système capitaliste. L’entreprise et son idéologie à savoir « l’Esprit d’entreprise » qui ont colonisé toute la pensée politique : dans l’Etat et dans la société civile.
Le libéralisme est devenu hégémonique ; c’est à dire qu’il fait passer son intérêt, celui des actionnaires, pour l’intérêt général ; ainsi, c’est au nom de l’intérêt général que le libéralisme exige le remboursement de la dette. Cette hégémonie, c’est la religion de notre temps ; ainsi au nom de la sainte trinité que sont : le Marché, l’Argent et le St-Esprit d’entreprise nous serions soumis à une loi divine qui s’imposerait « comme les contraintes incontournables du marché » (dixit Rocard dans les années 80 déjà)
L’entreprise est à la République bourgeoise ce que l’église était à l’Ancien Régime.
Aussi la nouvelle constitution fondant la République sociale devra reposer sur une loi organique d’ordre constitutionnelle de séparation du droit de propriété privé d’usage et du droit de propriété lucrative.
Je reprends à mon compte les exigences et nécessités portés par « le Réseau Salariat » ( Bernard FRIOT)
Qui vise à l’institution d’un statut politique du producteur
- affirmer la copropriété d’usage des salariés de leur entreprise.
- affirmera le droit au salaire à vie lié à la qualification professionnelle irrévocable
- affirmer que la cotisation salaire se double d’une cotisation économique pour financer l’investissement.
C’est adossé à une telle loi organique d’ordre constitutionnelle que l’on peut penser l’architecture d’une représentation politique propre au monde du travail.
J’ai qualifié ce Sénat, cette institution nouvelle de « « chambre basse « entre guillemets, espérant trouver plus tard une formule plus heureuse. S’agissant d’une représentation politique du monde du travail sinon directe, du moins au plus près, je pense à la réflexion que cette qualification n’est pas si malheureuse que ça.
Parce que si notre intention c’est bien que le peuple, dans sa masse, exerce le pouvoir politique alors le mode d’exercice du pouvoir des gens ne peut se confondre ni avec l’activité chronophage, voire frénétique des militants et des partis, ni avec celle des hommes politiques même réduite à un mandat unique.
Hormis des périodes politiques intenses de bouleversement, mais brève, du type Grève Générale, l’investissement dans l’action politique des citoyens reste globalement sur un mode de « basse intensité ». En résumer je dirais que les gens n’ont pas que ça à faire…ou plutôt que, pour le commun des mortel, le temps politique c’est le temps long des effets des décisions politiques ; celui-ci évalue le progrès humain d’une génération à l’autre.
Par contre la question de savoir « Qui ? Produit quoi ? Pourquoi et Comment ? » est au cœur de la vie des gens dans leur travail quotidien . Avoir la main sur cette politique là relève à la fois de « l’implication politique radicale » immédiate des producteurs et du temps long de la planification écologique.
Un nouveau Sénat : Une organisation centrale décentralisée, une représentation politique de la société civile
Un sénat qui sera l’émanation d’assemblées sénatoriales départementales.
Un sénat dont le champ de compétence portera sur l’élaboration et le suivi de la planification écologique et le respect de la règle verte. C’est tous les processus de productions et tous nos modes de consommations qu’il faut interroger au regard de l’intérêt général humain.
- évaluation et suivi des projets de reconversion industrielle
- sortie du nucléaire : démantèlement des centrales et traitement des déchets.
- Promouvoir l’économie de la mer
- Promouvoir une agriculture paysanne
- développement des énergies renouvelables
- relocalisation des productions qui ont été abandonné
- reconversion de l’industrie automobile …à l’énergie propre
- promouvoir une politique du logement pour tous ; endiguer la spéculation foncière et immobilière jusqu’à son extinction.
- promouvoir une politique de santé publique et de prévention des risques majeurs
- Le Service Civil
L’ Assemblée Sénatoriale Départementale :
Un pouvoir de proximité à une échelle territoriale permettant la prise en compte de la diversité des approches et le développement autonome des entités de productions et de services ; c’est à dire l’autogestion des entités de productions et de services.
En matière (liste non exhaustive)
- de questions environnementales : gestion publique de l’eau …..traitement des déchets ; l’équipement , les transports publics ….
- d’égal accès aux services publics contre la désertification ou relégation des territoires
- la transition énergétique :
- de les relocalisations industrielles
- de la valorisation locale des productions agricoles et de leur transformation ; les circuits-courts ; la gestion du foncier agricole.
- Des politiques de formation et de reconversion professionnelle
- La politique du logement pour tous.
Des assemblées sénatoriales départementales élues sur la base
- de la représentation syndicale pour 1/3
- de la représentation associative et citoyenne pour 1/ 3
- d’un tirage au sort pour 1/3
Voilà, pour résumer, ce qui relève ce jour, de mon implication radicale dans les débats en cours.
Annexe 1 :
La composition du corps électoral enjeu décisif du processus constituant
Quel est l’état du débat sur la question ? Cette question est largement sous-estimée pour l'heure tant nous sommes submergés : le débat qui fait rage aujourd'hui et occupe l'imaginaire citoyen c'est celui sur la chasse aux migrants et celui du retour à la pureté des origines qui conduit au désastre annoncé : état d'urgence et déchéance de nationalité prélude à un Etat fasciste. Redéfinir la citoyenneté française est un enjeu politique qui ouvre le champ de « l‘imaginaire citoyen » ; mon imaginaire à moi me porte à dire que : « La citoyenneté est acquise pour toute personne majeure, qui vit sur le territoire français depuis plus d’an, qui paie l'impôt, qui s’inscrit sur la liste électorale. » Une citoyenneté non plus fondée sur la nationalité mais sur la volonté de participer au « vivre ensemble » dans une communauté de destin. Ainsi, le pacte républicain et ses valeurs universelles de liberté, égalité, fraternité prendra corps vraiment. La classe ouvrière existe ; je l’ai rencontré avec une carte « vie privée et familiale » d’un an, renouvelable. C’est le lot, en France, du prolétariat nomade à l’époque de la mondialisation. Revendiquer le droit de vote pour toute la classe ouvrière c’est, en toute logique, un minimum si l’on porte vraiment un projet de société alternative qui vise au partage des richesses. La révolution citoyenne c'est l'alternative au fascisme. Le droit de vote des citoyens étrangers résidents sera-t-il plus tabou que le droit de vote des femmes au siècle dernier ? Il s'agit bien de fédérer tout le peuple.
Annexe 2 :
Un nouveau Sénat
La République bourgeoise fait coexister un système de représentation démocratique au suffrage universel et un autre système de pouvoir sous couvert du droit de propriété : un droit à la propriété lucrative qui s’autorise l’arbitraire le plus total : « la liberté s’arrête aux portes de l’entreprise ». C’est dire que l’entreprise, en tant qu’institution doit être au cœur du processus constituant puisque c’est là que s’exerce la réalité du pouvoir sur les gens. ( avec la question de la composition du corps électoral , 1ère contribution) Les luttes sociales ont permis de limiter cet autoritarisme à travers la production de lois dites sociales ; mais aujourd’hui la gouvernance entrepreneuriale c’est substituée à la représentation nationale au point que la politique conduite par les gouvernements est dictée par trois institutions: BCE, FMI, CE, c’est à dire par une gouvernance privée au service de la finance et soustraite à tout contrôle démocratique. Si comme nous le disons : « la transition énergétique est vitale », Alors les questions de savoir : Qui ? Produit Quoi ? et Comment ? sont vitales pour la démocratie . A la place du Sénat, une « chambre basse » représentative du monde du travail aurait pour tâche de « valider » la planification écologique et de s’assurer en retour de la qualité de l’organisation du travail et de la sécurité sanitaire du pays.