Notre démocratie est à bout de souffle ,
- Les taux d’abstentions, hormis pour « la star académie » de la présidentielle, ne cessent de s’accroître,
- La population est mal représentée dans les instances décisionnelles,
- Les contre-pouvoirs actuels sont peu efficaces
- Le pouvoir politico-médiatique est entre les mains d’une oligarchie professionnelle
- Un abîme entre les politiques et le peuple s’est creusé.
- Il y a une perte de sens et de valeurs, les citoyens dépriment.
- Les avancées timides et lentes de rénovation démocratique sont insuffisantes,
- Il y a une dégradation de notre démocratie et du système représentatif.
Où donc est le mal qui ronge notre système démocratique ?
les question essentielles de notre civilisation sont l’individualisme et le matérialisme. Ce qui signifie que l’intérêt individuel a pris totalement le pas sur les questions d’intérêts général. Pour les assouvir c’est la course au profit et l’argent. Pour « les perdants » de cette course, l’argent aussi est devenu un but ne serait-ce que pour assurer leur propre survie L’intérêt individuel qui se traduit par la course à l’argent rend les individus très « intelligents » ou malins. Ces derniers imaginent ainsi toutes les solutions pour satisfaire leurs besoins individuels. En particulier, un des moyens supplémentaires, dont ils se dotent, est le détournement d’organismes de défense ou de promotion de leurs propres idées, en corporations au service de leurs intérêts privés. Dans tout cela, l’intérêt général de la société est largué.. Il faut donc rompre cette tendance dévastatrice et, peut être, montrer que l’intérêt général ce n’est pas « la somme de ces intérêts individuels ». Bien entendu tout le monde affirme ce principe convenu, mais ce n’est plus, ou moins que jamais, notre réalité sociétale. Cette réalité peut évoluer puisque la précarité se développe dans une société qui arrive au bout de la croissance indéfinie. Mais pour notre malheur, c’est qu’il est très difficile de se libérer de la servitude de l’argent.
Puisque notre civilisation est basée sur le profit et l’argent qui sont devenus les servitudes les mieux partagées, il est bon et pertinent de s’y attaquer frontalement C’est donc sur cette question, qu’il faut peut être porter l’effort démocratique, en renversant cet ordre des choses. Une proposition de permettre l’accès à la fonction de candidat à une élection chargée de définir l’intérêt général, doit donc être dissociée, autant que possible, de la question de la course à l’argent. Un des moyens consiste à passer par le biais d’une condition d’inéligibilité financière, telle qu’au dessus d’un certain revenu, le citoyen n’est plus éligible. Cette proposition ne rompt pas l’égalité de droit des citoyens, puisque tout le monde conserve le droit de vote, « un citoyen, une voix ».
Le plafond de ressources.
Le plafond de ressources pour être éligible doit tenir compte du revenu moyen (10 % des salariés gagnent plus de 3317 Euros brut), et le revenu médian est de 1675 Euros/mois. Le plafond peut donc être raisonnablement fixé aux alentours de 3500 Euros/mois. Ainsi, bien moins de 10 % des salariés ne pourrait pas être candidats aux élections. Ce plafond est fixé en s’appuyant sur les statistiques de l’INSEE. Ce qui est préférable à des considérations subjectives, comme par exemple celle de Monsieur Hollande qui avait fixé le seuil de la richesse à 4000 euros/mois. Pratiquement, comme pour les déclarations fiscales, il est tout à fait judicieux de s’appuyer sur les revenus de l’année précédant l’élection en cause. Par ailleurs, cette proposition entraîne comme première conséquence une diminution de l’indemnité parlementaire, condition évidente pour pouvoir se représenter. ! Mais le principe qu’ « il n’y a pas de pouvoirs sans abus de pouvoir », demeure. C’est la raison pour laquelle cette proposition n’est pas exclusive de toutes les réformes utiles et urgentes, pour encadrer l’exercice des mandats électoraux.
Remarques
b) On ne perd pas sa qualité de citoyen.
Le citoyen même inéligible , conserve bien entendu toutes les attributs de la citoyenneté, en particulier, pour intervenir dans la cité politique, pour faire part de ses idées, les promouvoir, d’agir pour ce que l’on estime bien, pour s’engager de toutes les façons techniques, organisationnelles ou partisanes, de participer à l’évolution de son environnement par la pensée ou ses actes, de manifester et de se révolter, de constituer ou participer à des contre-pouvoirs, ou des « think tanks » comme on dit.... Ce citoyen inéligible peut participer à une campagne électorale, mais il ne pourra être élu. La proposition ne concerne que la possibilité d’être élu.
a) une réforme parmi d’autres.
Cette proposition s’inscrit donc, dans une rénovation plus générale tenant à la modernisation nécessaire de la démocratie (statut de l’élu, modalités des scrutins, politique de moralisation de la vie , renforcement des contre pouvoirs…). Les avantages d’une telle proposition sont nombreux, en particulier concernant le comblement du fossé entre les citoyens et leurs élus, et le moindre risque d'une professionnalisation du politique, en favorisant d’une certaine manière une certaine «précarisation du pouvoir politique ».