Domenech est un poète. "C'est un peu comme un accident de voiture, que je devrais annoncer aux proches": non mais je rêve, c'est comme ça que notre sélectionneur aux cheveux gris a annoncé la triste nouvelle au Bleus qui n'allaient pas participer à l'Euro. Après avoir participé pleinement à l'aventure, marqué des buts, fait vibrer ses supporters et partager les moments forts de l'équipe, voici Djibril sèchement "remercié" et prié d'aller dribbler ailleurs. La concurrence est rude, le niveau est élevé et l'on se bouscule au portillon... That's life, finalement.
Je t'avais rencontré à la piscine du CERS de Saint-Raphael un matin d'août 2006: tu t'étais gravement blessé lors de la rencontre amicale contre la Chine (ah ces Chinois), je me remettais d'un petit pépin moins grave que le tien (fracture tibia-perronet). Nous faisions donc quelques exercices de rééducation. La clinique t'a bien soigné, Var-Matin t'a encensé et te voici après 3 semaines, fringuant, à galocher sans vergogne une belle blonde pulpeuse sur la plage d'Anthéor ou tirer les pigeons avec un pistolet à billes depuis ta chambre d'hôtel.
Les Français n'aiment pas ton côté frimeur, tes tatouages, tes coupes de cheveux mais savent-ils combien tu es puissant, adroit, vif comme buzz l'éclair? Domenech a préféré le petit Gomis, héros contre l'Equateur. Tu avais loupé le Mondial 2006, te voilà privé d'Euro 2008: Djibril, tu es maudit !