Billet de blog 6 juin 2008

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Ludovic Arbelet

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Les sponsors officiels sortent leur griffe

Il n’y a pas que les sportifs professionnels qui ont des engagements publicitaires. Les supporteurs de l’euro 2008 doivent eux aussi suivre un régime marketing strict : les seules marques tolérées dans les stades sont celles des sponsors officiels

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Il n’y a pas que les sportifs professionnels qui ont des engagements publicitaires. Les supporteurs de l’euro 2008 doivent eux aussi suivre un régime marketing strict : les seules marques tolérées dans les stades sont celles des sponsors officiels (*).

Vous comptez assister au match France-Roumanie avec un tee-shirt Nike ? Vous serez refoulé du stade ! A moins de troquer votre vêtement par un autre sans marque ou par un habit à l’effigie Adidas. Car le règlement de cet Euro 2008, qui débute ce samedi 7 juin, veut faire la chasse aux marques… non officielles.

C’est un communiqué de presse de l’Uefa (Union of european football associations), l’organisation qui gère le football européen, qui met aux pas les spectateurs. Intitulé « des règles pour encadrer le plaisir », il laisse à penser que l’organisation veut faire la chasse à la publicité en invitant les fans à ne « pas [faire] de marketing ». Mais quand on lit en détail le règlement sous-jacent, le voile se lève. « Les organisateurs ne tolèreront pas non plus un grand nombre d'objets conçus à des fins publicitaires, tels que des chapeaux, casquettes et drapeaux, distribués à grande échelle par des entreprises qui ne font pas partie des sponsors officiels, dans l'intention de profiter de la notoriété du tournoi ou d'associer leur nom à l'UEFA EURO 2008™ ».

Le message – marketing – est clair. Si vous portez un tee-shirt Adidas avec une casquette signée Coca-Cola, deux des dix sponsors officiels, vous serez accepté dans les stades. Mais si vous sortez un drapeau signé Pepsi Cola, vous risquez d’être exclu. Un régime qui ressemble à celui des footballeurs professionnels qui s’engagent avec des sponsors. Mais avec une différente de taille. Leur démarche est volontaire. Et elle leur permet d’être payé à prix d’or. Ce qui n’est pas le cas du supporteur. Fort heureusement, il lui reste la solution de porter des vêtements sans marque. Il mériterait bien d'être payé pour un tel courage.

(*) Adidas, Canon, Carlsberg, Castrol, Coca-Cola, Continental, Hyundai, JVC, Mastercard, McDonald’s

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