Cette fois, il sera difficile de renouveler les excuses de 2002 : hôtel bruyant, partagé avec une autre sélection, chaleur humide, pain pas frais au petit-déjeuner sans doute, room-service long et défectueux, eau chaude mais pas à tous les étages, maillots trop serrés, mal coupés. Non, là ce n'est pas possible, parce que, pour qui connaît un peu l'Helvétie, Chexbres, c'est un havre de paix. De plus les entraînements ont eu lieu à huis clos. Ah ! Quand même, on voit bien pointer quelques petites erreurs à l'horizon. Le grand stratège Leboeuf l'a confirmé : alors que la sélection française s'est préparée par des températures fraîches, sous la pluie souvent, il faisait lourd à Zurich.
Ah ! Voilà donc l'explication ! Mais attention pas un temps lourd de roumains, non, c'est beaucoup plus net en général, non c'était un temps lourd ...coréen, en fait. Vous savez, le genre de temps qui vous conduit à marcher, plutôt qu'à courir, à temporiser plutôt que de vous enfoncer dans la défense adverse, qui vous pousse à faire des passes latérales plutôt que de passer par les ailes. Non vraiment, c'est cruel, un temps lourd coréen. Et puis, cette tactique roumaine, redoutable ! Vous vous rendez compte ? Faire entrer en jeu un joueur roumain qui joue à Inverness, comme ça, au beau milieu de la deuxième mi-temps ! Inverness ? Non, ne cherchez pas, mis à part le monstre, Nessie, on n'a jamais rien vu à Inverness. D'ailleurs, qui savait qu'il y avait une équipe de football à Inverness ? Personne, mais j'ai le sentiment, ce soir, que certains joueurs français pourraient très bien y finir leur carrière.