Il y a eu plusieurs bonnes raisons de se réjouir durant ces premiers jours de l'euro2008, que l'on regarde vers les Pays-Bas, l'Allemagne voire le Portugal, mais la défaite de la Grèce hier soir est sans doute l'une des meilleures nouvelles de cette première phase des poules.
On avait pourtant toutes les raisons de redouter un remake de l'euro2004 de sombre mémoire, qui vit triompher l'une des équipes les plus ennuyeuses de ces dernières années et donner des idées à nombre de sélections (qui a parlé de Roumanie-France ?). En face, heureusement, les braves suédois étaient certes limités, mais détenaient un briseur de cadenas qui a plus fait pour la cause du football que bien des stratéges qui nous serinent ces derniers temps de leurs équipes "bien en place".
Certes, il peut paraître peu charitable voire même anti-sportif de dénigrer ainsi les valeureux héllènes qui, à défaut de brillant athénien, se défendent avec les valeurs troyennes légitimes du petit face au fort.La mesure de toute chose en sport n'est-elle pas en effet d'atteindre en fin de compte l'objectif officiel du jeu, à savoir un point ou un but de plus que le concurrent du moment ? Ce ne sont pas les Champions du monde 2006 qui nous diront le contraire...
Oui, mais voilà. A l'heure du football spectacle, les (télé)spectateurs que nous sommes peuvent justement revendiquer de bénéficier de cette part de spectacle qui justifie la boursouflure commerciale sans limite des grandes compétitions.
Alors, tant pis pour les grecs, tant pis pour les roumains, et tant pis pour les français, s'ils s'obstinent à (ne pas) jouer en reculant !