Vous n'apprendrez rien, le féminisme n'a pas vaincu le patriarcat, les discriminations et les violences persistent dans tous les pays européens, et la plupart des partis mettent en avant la nécessité de lutter au niveau européen pour la reconnaissance de l'égalité des sexes.
Voir l'égalité entre hommes et femmes dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne
Le MoDem propose d'étendre la législation la plus favorable aux droits de la femme déjà en vigueur dans certains pays à tous les autres Etats membres. Dans cette même perspective, Europe Ecologie donne l'exemple de la «loi cadre» espagnole, qui prévoit des tribunaux spécialisés dans les violences conjugales, des programmes éducatifs contre le sexisme, une prise en charge des victimes et un programme spécifique pour les hommes violents, et que les écologistes voudraient voir appliquée au bénéfice de toutes les Européennes. Le NPA évoque lui aussi la nécessité d'adopter une telle législation, qui prendrait en compte les violences faites aux femmes dans toutes ses dimensions, rappelant que trois femmes meurent chaque semaine sous les coups de leur conjoint ne serait-ce qu'en France.
Voir : Une étude de législation comparée par le Sénat sur la lutte contre les violences conjugales
Le Front de Gauche, qui s'engage lui aussi à «tirer vers le haut» les droits et donc à adopter «une clause de l'européenne la plus favorisée», milite également pour une Europe engagée contre la domination patriarcale. Evoquant des règles contraignantes pour que les femmes puissent «participer à égalité aux prises de décisions», le Front de Gauche projette également une «loi-cadre» pour lutter contre les violences sexistes et appelle l'Europe à faire respecter le droit des femmes à l'IVG. Une contraception libre et remboursée doit être mise en place et le Front de Gauche se positionne contre la prostitution qui devrait selon lui être interdite.
Voir : La législation comparée de l'avortement en Europe
Le Parti socialiste, en choeur avec tous les autres socialistes européens, rappelle que malgré les avancées permises par la gauche et les démocrates européens, les inégalités sexistes en matière d'emploi, de salaire ainsi que les violences persistent. Afin d'y remédier, le PS ainsi qu'Europe Ecologie proposent une Charte européenne des droits de la femme. Les socialistes insistent sur les difficultés que les femmes rencontrent souvent pour concilier vie familiale et professionnelle, et proposent donc que l'Europe augmente les capacités d'accueil en crèche et en maternelle et étende les droits au congé parental les plus favorables. Le Parti socialiste s'engage également pour le développement de programmes européens contre les violences conjugales, «notamment celles frappant les femmes issues de minorités ethniques».
Voir : Les inégalités de salaires entre hommes et femmes en Europe
Le NPA évoque lui aussi les femmes immigrées, pour lesquelles il souhaite mettre en place «un statut autonome» et un véritable «droit d'asile pour les victimes de persécutions sexistes». Rappelant que l'égalité salariale entre hommes et femmes figurait déjà dans le traité de Rome en 1957, le NPA souligne un large fossé toujours d'actualité et revendique sa résorption immédiate.
Voir : «Droit d'asile pour les femmes persécutées en tant que femmes»,Amesty International, Cimade etc...
Voir : «Droit d'asile, over the rainbow», Act Up
Au delà de l'inégalité entre hommes et femmes, le NPA lutte contre toutes les discriminations liées au genre et à la sexualité. Il revendique l'égalité des droits entre homosexuels et hétérosexuels, la liberté de disposer de son corps et donc de choisir son état-civil pour les personnes intersexes et la mise en place de programmes de sensibilisation contre l'homo-lesbo-trans-bi-intersexo-phobie. Les groupes LGBT socialistes européens se sont réunis le 24 mai dernier pour pousser leus partis à s'engager pour leur droits et contre les violences exercées partiulièrement dans les pays de l'est. Le MoDem et le Front de Gauche n'évoquent pas explicitement la question. De son coté, Europe Ecologie insiste sur le droit de tou-te-s à devenir parent, militant pour une amélioration des conditions d'adoption et la reconnaissance d'un «statut européen légal de coparent et de l'homoparentalité».