Des opposants à l’aide active à mourir affirment que si on l’autorisait, cela entraînerait beaucoup de dérives.
Avec l’aide de deux exemples, je veux démontrer qu’un tel argument, interdire parce que des risques de dérives existent, ne tient pas debout.
Premier exemple : le mariage est une forme de contrat où les deux parties s’engagent à prendre soin l’une de l’autre. Pourtant il est associé à des dérives tragiques. On sait qu’en France, une femme meurt tous les trois jours sous la violence de son conjoint ou ex-conjoint. Faut-il interdire le mariage à cause de ces dérives ?
Deuxième exemple : beaucoup de dérives ont récemment fait scandale pour mauvais traitement de patients en Ehpad. Convient-il d’interdire les Ehpad ?
Ces exemples montrent qu’il est absurde de prendre les dérives ou le risque de dérives comme raison d’interdire une pratique. La réponse n’est pas d’interdire la pratique en question, mais de mettre en place une législation qui protège contre les dérives et de faire en sorte que la législation soit appliquée de façon efficace.