Les professionnels en Ehpad et en soins palliatifs affirment régulièrement que les demandes d’euthanasie ou de suicide assisté s’évaporent quand les souffrances sont prises en charge par leurs soins.
Or, une étude récente menée en Bourgogne-Franche-Comté, réalisée par des médecins réputés, contredit cette affirmation. Elle indique en effet que la moitié des patients ayant demandé une aide active à mourir ont réitéré leur volonté avec détermination. La motivation derrière la réitération des demandes traduit le désespoir des patients face à leur situation, leurs difficultés à endurer la souffrance, qu’elle soit physique, psychologique, sociale et/ou existentielle. Presque tous ont déclaré avoir des difficultés à gérer leur perte d’autonomie.
N’est-il pas cruel d’obliger des patients à vivre avec leurs souffrances inapaisables quand ils réitèrent avec détermination qu’ils souhaitent une assistance à mourir ?
[Je reprends ci-dessus quelques conclusions d’une étude publiée dans le journal ELSEVIER, 28 Septembre 2022, que Mark Lee Hunter, Jean-Louis Touraine et Angèle Delbecq ont citée dans leur article ci-dessous intitulé « Les soignants de la Convention citoyenne contredisent les statistiques ».]