SAGE-FEMME : QUEL BEAU METIER… SANS RECONNAISANCE !
titre un communiqué du Conseil National de l'Ordre du 09 Avril 2009 qui conclut : La Loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoire » est l’occasion de réaffirmer, replacer la sage-femme en tant que profession médicale autonome, acteur central de premier recours.
Dans les établissement hospitaliers publics français ,exercent la moitié environ des 20 000 sages-femmes en activité .Les perspectives de cette profession sont une illustration précise des questions que posent la nouvelle "gouvernance " hospitalière et notamment la TAA (tarification à l'activité).Sur le site des Carnets de santé http://www.carnetsdesante.fr/spip.php?page=forum&id_article=349#formulaire_forum ,
un article du 15 avril 2009 intitulé "Les sages-femmes et l'Europe" apporte l'éclairage de professionnelles engagées
En substance,
La naissance ne peut être rangée au rang de la maladie. S'il existe un domaine où l'anticipation/ prévention est de nature à réduire les coûts de la Santé ,c'est bien dans la prise en charge médicale et humaine de la grosesse.
"Un prématuré sera une lourde charge pour la société ! et quid d' une obstétrique coûteuse et délétère pour la mère comme pour l’enfant : césarienne de convenance, déclenchement de convenance, anti dépresseurs de convenance là où une attention portée à la difficulté de devenir parent aurait apporté un soulagement à la mère comme au bébé en supprimant ou limitant la nécessité de soins curatifs : moins de longues hospitalisations avec les risques de maladies noscomiales, moins de bronchiolites , moins de kinésithérapie , moins de consultations aux urgences, moins d'intervention des pédopsychiatres."
Ainsi les professionnelles revendiquent non pas seulement la reconnaissance des compétences résultant de leur formation et de leur expérience mais elles interpellent sur le caractère simpliste , voire contreproductif des directives de gestion hospitalière: la TAA valorise la production d'actes pas toujours justifiés et parfois évitables.Qui propsera une TAQ (tarification à la qualité ) ?
Le statut de la fonction publique hospitalière, (FPH), nie le caractère médical de la profession et empêche l’indépendance des sages-femmes, principe pourtant édicté par le code de la santé publique et le code de déontologie de la profession.Le 5 mai les sages femmes PUBLIC, PRIVE, TERITORIALES ET LIBERALES SONT EXASPEREES ET seront dans la rue ! journée internationale de la sage femme, de la prévention et du soin de qualité ! NON A LA TAA tous A LA TAQ !!
Evidemment le poids politique (éléctoral) des sages-femmes ne risque pas de peser très lourd dans la cacophonie qui accompagne l'entre deux tours du débat sur la loi H P S T. mais la question posée qui touche à la santé publique et à l'exigence d'une prévention de qualité concerne tous les citoyens et tous les professionnels du soin . C'est le mérite des sages-femmes de s'interroger et de nous interpeller sur la crédibilité des discours sur la prévention et la pertinence des "modèles" de gestion des établissements de soins.
