Billet de blog 31 déc. 2008

Jacques Pouzet
Ingénieur conseil-Retraité
Abonné·e de Mediapart

La loi H P S T …… permettra d’éviter le recours systématique aux urgences et …de les désengorger (dossier de presse)

Jacques Pouzet
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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Pourquoi attendre la loi ? En mai 2006, M Xavier Bertrand, Ministre de la santé et des solidarités, a souhaité que soit réalisée une évaluation à mi-parcours du plan urgences 2004-2008, pour apprécier l’utilisation effective des moyens délégués, mais aussi afin d’évaluer les besoins non satisfaits et les efforts à produire dans les années à venir. Cette mission a été confiée au Docteur Jean Yves Grall, conseiller général des établissements de santé, par Mme Annie Podeur, directrice de l’hospitalisation et de l’organisation des soins.La lettre de mission, en date du 17 octobre 2006, précise qu’ il s’agit d’apprécier une dynamique générale visant à améliorer le service rendu à nos concitoyens par le dispositif de prise en charge des patients relevant de l’urgence, par une évaluation qualitative du plan urgences, à mi-parcours de sa mise en œuvre. Le rapport du Docteur Grall est particulièrement explicite sur « l’état des lieux de la filière de prise en charge des soins non programmés » et « les efforts à poursuivre ». En août 2007 ,un rapport du même auteur à Madame Bachelot : « Mission de médiation et propositions d’adaptation de la permanences des soins »

En février 2007 :

Un rapport d’information de l’Assemblée Nationale N° 3672 présenté par M. Georges Colombier, député, sur la prise en charge des urgences médicales en conclusion d’une mission de 11 députés , une bonne trentaine d’organismes auditionnés , 8 déplacements dans des établissements hospitaliers : près de 600 pages !Un rapport de La Cour des Comptes « Les urgences médicales :constats et évolution récente » indique : « On emploie le mot « urgence » pour désigner des situations très diverses,et les cas exigeant la mobilisation immédiate et rapide de moyens pour sauver un malade dont le pronostic vital est en jeu (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, détresse respiratoire…) sont rares. Les urgences, au sens des manuels médicaux, représentent moins de 3 % des motifs d’intervention des services d’urgence »….Il observe que de nouveaux progrès sont possibles pour la prise en charge des urgences vitales : « l’étude conduite sous l’égide de la société française de cardiologie (SFC) en octobre 2005 montre les progrès accomplis dans la prise en charge de l’infarctus du myocarde en urgence (la mortalité globale a diminué entre 1995 et 2005 de 8,3 % à 4,3 %).Les professionnels des urgences, et notamment le Pr. Marc Giroud, président de SAMU de France, estiment que des marges de progrès existent notamment sur l’organisation de filières directes permettant le transfert immédiat des patients présentant des pathologies spécifiques vers les plateaux techniques spécialisés les plus compétents. Ces rapports proposent des pistes d’amélioration qui se recoupent complètement .
Alors…. Pourquoi les obstacles à la mise en œuvre de solutions qui semblent « techniquement » disposer d’un large consensus seraient-ils levés par une loi H P S T dont le destin parlementaire reste encore à conduire ?

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