Vous êtes partie dès la catastrophe de Fukushima le 11 mars dernier, pourquoi ?
-J’étais au courant des risques nucléaires, puisque je militais timidement contre. En octobre 2010, nous avions manifesté devant la mairie de Fukushima contre l’arrivée du mox, mais nous n’étions que six à nous relayer !(...)
Et surtout nous savons que nous ne pourrons plus jamais y retourner, c’est ça le risque nucléaire.
L’eau, tout ce qu’on mange est contaminé.
Mais la plupart des Japonais ne se rendent pas compte du danger. » (...)
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Vous vivez depuis en France qui est aussi un grand pays nucléaire, cela ne vous effraie pas ?
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Ici il n'y a pas le risque sismique qui est réel au Japon.
Mais les Français ont tout à fait raison de se mobiliser contre le nucléaire.
C'est une menace générale, il y a déjà eu trois catastrophes majeures à travers le monde, et beaucoup d'autres moins importantes.
Et pourtant la même obstination des gouvernants à dire que ce n'est pas dangereux. (...)
Et je pense que la colère due à Fukushima va grandir quand les conséquences vont commencer à apparaître.
Je serais heureuse que la France se désengage, et si ce n'est pas le cas, j'envisagerais peut-être avec ma famille d'aller vivre ailleurs. »
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Êtes-vous retournée au Japon depuis ?
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Oui cet été. C'est terrible, on se pose des questions énormes avant de boire un verre d'eau. (...)
(...) Les radiations sont partout et je ne retournerais vivre nulle part au Japon.
C'était un départ sans retour possible. »
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