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Billet de blog 18 juin 2009

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les problèmes de l’assurance maladie ne nous laissent pas le temps de souffler.

Monsieur Couchepin sur la touche, 11 parlementaires fédéraux prennent la main.

Ils ont, semble-t-il, trouvé la quadrature du cercle.

3 semaines de réflexion, bigre, et en plus pendant une session parlementaire. Ils ont frisé le « burn out ».

Ben mon colon, je suis déjà à regretter mon bon monsieur « Du Mollet ».

Il faut faire des économies, comprenez permettre aux caisses maladies de continuer à faire des bénéfices, alors nous allons comme d’habitude passer à la caisse.

20 % de participation si vous allez directement chez le spécialistes.

Génial. Moi, je ne vois pas l’économie.

Je l’ai déjà écrit et je le répète, il ne faut pas prendre les patients pour des crétins. Si vous avez la tocante qui fait des ratés, la vue en berne, le dos en capilotade et la rate qui se dilate, vous avez le droit d’aller directement chez le spécialiste pour essayer de trouver une solution.

Je fais mes comptes. Consultation chez le médecin de premier recours, traitements prescrits, examens demandés, nouvelles consultations, échec, grattage de crâne et demande de consultation au spécialiste, voilà la « nouvelle source d’économie ».

Si vous voulez vraiment trouver une petite diminution des coûts alors vous exigez une formation au top des docteurs (un mauvais médecin coûte toujours trop cher). Vous instituez la notion de médecin de référence, qui peut être n’importe quels spécialistes (je rappelle que le médecin généraliste est en Suisse considéré comme un spécialiste). Et surtout vous trouvez une combine pour que le patient soit en possession de son dossier. Ce qui permettra d’éviter de refaire des examens et de pouvoir demander un deuxième avis sans tout recommencer à zéro.

Mais le problème n’est pas là. De nouveau faire porter le fardeau des coûts aux assurés est scandaleux. Il n’y a pas de problème de système de santé en Suisse, il y a un problème de financement. Nos parlementaires feraient mieux de trouver des solutions ingénieuses pour éviter cette augmentation faramineuse de nos primes.

Comme dirait mon confrère Kiefer, il faudrait avoir le courage politique d’ouvrir les boîtes noires (caisse maladies) et faire le ménage. Mais peut-être le système politique suisse ne s’en remettrait pas ?

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