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Photo : Keystone
Maître Marc Bonnant à Genève
Elle devra verser un franc symbolique pour tort moral à la famille d'Edouard Stern. La meurtrière du banquier a également été condamnée à payer 217'000 francs de frais de procédure ainsi que les honoraires des avocats.
Sa faute est très lourde, puisque Cécile B. a ôté de quatre coups de révolver la vie d'un homme dans la force de l'âge qui avait encore de nombreuses années devant lui, a déclaré la présidente de la cour, Alessandra Cambi. Le geste est particulièrement lâche car la victime était désarmée. Elle a tiré la première balle dans le visage, lui laissant peu de chances de survivre.
La jeune femme, qui a déjà passé quatre ans en détention préventive, pourrait obtenir la liberté conditionnelle dans 17 mois, selon son avocat Me Alec Reymond. Elle risquait jusqu'à 20 ans de prison pour ce meurtre. La veille, le jury avait écarté le meurtre passionnel pour lequel elle encourrait un à dix ans de réclusion.
La combinaison en latex que portait Edouard Stern le 28 février 2005 sera détruite, a annoncé la présidente de la Cour d'assises de Genève. Le même sort sera réservé à l'arme du crime et aux photographies.
Les avocats de la défense et de la partie civile ne recourront pas contre le jugement. Pour Cécile B, il était important que le jury ne retienne pas l'argent comme mobile du meurtre.
Elle ne voulait pas passer pour une femme cupide, a déclaré à la sortie de l'audience Me Alec Reymond. Elle est aussi satisfaite que son amour pour Edouard Stern soit reconnu. Le pénaliste estime que les huit ans et demi sont une "peine mesurée". Pour la suite, la reconstruction de sa cliente sera longue. Elle aspire désormais à mener une vie normale.
Du côté de la famille, l'heure était aussi à la satisfaction. Ce verdict est clair et essentiel car il montre qu'Edouard Stern n'était pas responsable de sa mort, a déclaré sur les marches du Palais de justice Me Marc Bonnant. Il était important pour ses proches qu'il soit reconnu comme une victime innocente et non pas comme une victime fautive.
(ats)
Dessin de Patrick Tondeux : Les jurés, le procureur et Cécile
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