Lionel Degouy

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L'utopie

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Billet de blog 19 août 2008

Lionel Degouy

Essayiste et pamphlétaire, glandouïste convaincu

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Sous les bombes.

Lionel Degouy

Essayiste et pamphlétaire, glandouïste convaincu

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il faudrait pouvoir pleurer sans cesse, ou mourir un peu. Car c’est de nos larmes que peut seul naître l’amour de l’autre, l’amour fou de l’autre. Et puis pourquoi ne pas pleurer pour les bombes qui tombent et tombent sur une bonne partie de la planète. Pas de misérabilisme ici, mais la volonté réelle de voir l’Homme par-dessus les nuages, loin de la guerre.

Nos larmes ne sont pas celles de l’enfant qui à faim. Nous sommes repus de nos bons gros repas pendant qu’ils meurent d’un manque de pain. Nos larmes, ainsi, ne peuvent être comparables aux leurs. Dans l’opulence les larmes sont celles de nantis qui réalisent pleinement ce qu’ils pourraient vivre : la vraie douleur, les vraies lamentations, lamentables signes de nos politiques barbares envers l’Afrique, le proche et le Moyen-Orient.

Nous ne saurons jamais ce que signifie tout cela, toute cette haine que nous colportons tels des voyageurs de commerce sur l’ensemble du monde qui n’est pas nous. Combien de temps encore ? Combien de temps avant la paix, l’amour, le réconfort, les larmes…de compassion. Les larmes de compassion : voilà bien là ce que seul nous pouvons propager afin d’ouvrir nos cœurs à l’autre, le différent.

Le différent : mais si, vous savez, ceux qui veulent vivre un peu dans notre beau pays et que nous renvoyons chez eux sous les bombes, simplement parce qu’ils n’ont pas nos mœurs, notre couleur de peau, et bien sûr nos goûts. Nos goûts de fastes et de mépris mortels. Ce mépris qui tue chaque jour un peu plus les espoirs d’une bonne moitié de la surface du globe.

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