À nos yeux, les parodies de violence « légitime », les « fêtes à Macron » et autres 26 mai « mélenchonnés » servent d'écran à la véritable lutte qui prends corps dans tout le pays pour la défense des conquêtes sociales, les salaires et les emplois, pour en finir avec les réformes et ceux qui les font. Par la puissance de la masse, par son unité dans l'action contre Macron et sa politique et, chemin faisant, contre toute politique capitaliste.
Nous ne sommes pas de la fête à Macron car nous pensons que Macron peut et doit être renversé. C'est possible parce que c'est indispensable.
Nous ne sommes pas davantage dans le calendrier des actions prescrites par une poignée de hauts dirigeants syndicaux. Nous savons tous sur quoi repose ce calendrier : sur le refus de prendre fait et cause pour le retrait et l'abrogation des réformes Macron.
Or, qui ne dit pas RETRAIT et ABROGATION des réformes Macron se prononce dans les faits pour ces réformes.
Qui accepte le dialogue « social » de Macron s'apprête à PARTICIPER aux réformes. Comme le proclamaient les affiches de Mai 1968 ; « VOUS PARTICIPEZ, ILS PROFITENT ».
Nous le savons : sans le jeu actuel des bureaucraties syndicales, Macron serait impuissant !
Aussi bien, on ne peut combattre Macron et ses plans sans combattre l'orientation actuelle de Martinez et Pagageau (Le nouveau leader de FO qui supplie Macron de l'inviter aux concertations de mise à mort de la SNCF), cela vaut aussi pour les dirigeants Solidaires - SUD.
Que tous se le tiennent pour dit : les salariés, les jeunes et la population qui souffrent ne se sont jamais laissé faire, et, cette fois encore, ils ne céderont pas. Là est notre camp, nous n’en avons pas d'autre.
La Lettre de La Commune, nouvelle série, n° 44 – Dimanche 6 mai 2018