(Flammarion 2012) 137 pages qui viennent de sortir, sur les nuisances de Sarkozy. Le début est très bien écrit. Ensuite j'ai eu l'impression "qu'il fallait terminer" avant le 22/02, pour laisser au livre deux mois à vivre ... les phrases deviennent interminables et tellement compliquées qu'on s'y perd. Il y a sur la fin un "nous" écrit "nuos", qui donne une juste idée du temps passé à la relecture !
Édifiant ? Je dirais plutôt déprimant. Je ne partage pas l'optimisme final de circonstance de l'auteur, pour les raisons qu'il donne lui-même, dans un retournement stupéfiant d'argumentation :
"Il n'était pas fatal, après tout, que Le Monde renonçât à titrer, quelques jours avant le premier tour de l'élection présidentielle de 2002, ravageur pour la gauche, sur le risque que Jean Marie Le Pen devançât Lionel Jospin au premier tour ..."
Ce n'était pas fatal en effet. Mais la peur (de parler d'un sondage "interdit" de publication) ou l'abandon de la gauche par Le Monde ... il n'était pas fatal non plus que Le Monde assurât, avant le premier tour de 1995, la promotion de Balladur.
"Il n'était pas fatal que Jacques Chirac ait alors manqué l'occasion magnifique d'une union nationale ..."
"C'est pourquoi un pessimisme démobilisateur n'est pas de mise aujourd'hui ..."
Rien de tout cela n'était fatal, mais cela s'est produit, et, selon moi, ces déroulements sont bien le signe d'une dégénérescence de l'état français sinon de la nation, et de la qualité de ses serviteurs kakis*et gris, de ses élus , roses, rouges ou bleus, et de ses médias de tous bords.
*selon le bon plaisir du petit chef, on peut modifier, sans une vaguelette, le réglement séculaire de l'Ordre de la Légion d'Honneur !