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C’est en mai 2014 que nous avons eu l’idée, avec le photographe Gilles Favier, directeur artistique d’ImageSingulières, de combler le manque de reportages photographiques sur la France d’aujourd’hui, pays traversé par des mutations et de profonds changements sociaux. L’idée de lancer des appels à projet aux photographes, de les sélectionner à l’aide d’un jury, de livrer au fur et à mesure ce corpus documentaire sur un site dédié en accès libre… L’idée enfin de rémunérer les photographes grâce aux dons des internautes.
Aujourd’hui, grâce à plus de 800 donateurs réunis lors de nos deux précédentes collectes, 24 photographes et 4 journalistes sont engagés dans ce projet et près de 40 reportages ont été réalisés. Les élèves décrocheurs, les apprentis, les ouvriers de Peugeot, les entrepreneurs en banlieue, les enseignants, les jeunes agriculteurs… et même ceux qui souhaitent s’engager dans l’armée ; la vie dans les Ardennes, en Corse, à Marseille, au Pays Basque, à la Réunion ou Mayotte… ; le quotidien de personnes atteintes d’Alzheimer, ou des victimes de l’amiante… La ZAD de Sivens après la mort de Remi Fraisse ou le tellement baroque Zanzibar de Sète…
A chaque fois, les photographes prennent le temps de l’immersion, de l’enquête, pour éviter l’image facile et travailler en profondeur.
Et ceci commence à être remarqué : en mars prochain, les éditions de la Martinière publieront un livre rendant compte de tout ce beau travail documentaire. Régulièrement, les médias s’en font écho (tout récemment sur France 3, le travail de Raphaël Helle sur les ouvriers de « la Peuge » et plus généralement, vous trouverez dans cette édition l’actualité de La France vue). Nous sommes en train d’essayer de monter une grande exposition itinérante pour 2017. Tout ceci parce que nous sommes convaincus que ce projet politique, citoyen, artistique et social doit être montré et largement diffusé.
Alors pourquoi une dernière collecte ? D’abord, parce que pour une fois, tout n’est pas parti de Paris et qu’après avoir documenté beaucoup de régions, il nous manque des reportages sur l’Ile-de-France (et aussi quelques reportages sur l’été en France : les vacances, les travailleurs saisonniers…). Ensuite, parce que ce projet s’achèvera en 2017, année présidentielle, et que nous souhaitons qu’il participe à sa façon, avec ces regards particuliers, aux débats. Enfin, comme nous vous l’expliquions au lancement de cette aventure, si Mediapart, site payant, a choisi le financement participatif, c’est parce que nous ne sommes que partenaires d’un projet plus vaste réunissant ImageSingulières, photographes et internautes. Parce qu’un public très différent de Mediapart peut également être intéressé à participer à un tel projet. Et parce que, à l’image de l’abonnement, ce type de contribution est manière de participer à la production des enquêtes et reportages.
10, 20, 50, 100 euros… ? C’est comme vous voulez, comme vous pouvez ! Tout l’argent récolté ira aux photographes et pour chaque don, il y a des contreparties : tirage photo, film, cartes postales, abonnement à Mediapart, numéro de la Revue du Crieur ou de Polka magazine…
Vous aimez le photojournalisme, alors participez et soutenez ce projet, qui ne pourra pas se faire sans vous.
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PS : Les dons à la France vue d’ici bénéficient d’une déduction fiscale, l’association CeTàVoir qui gère le projet étant reconnue d'intérêt général, elle peut vous remettre un reçu au titre de votre don.