Marion Pedenon, 30 ans, est une des nouvelles photographes de La France VUE d'ICI. Sélectionnée pour son projet sur « les travailleurs qui veulent réussir dans leur travail (mais qui ont encore besoin temporairement du RSA) », elle a besoin de contacts.
La France VUE D'ICI est un site initié par Mediapart et ImageSingulières afin de raconter, en photos, la multiplicité sociale de la France, aujourd'hui en mutation accélérée. A ce jour, huit photographes sont en reportage (voir ici les premiers reportages terminés). Marion Pedenon (dont on peut voir le travail ici) commence juste le sien. Elle souhaite montrer comment des gens qui travaillent ont besoin, parfois pour un temps, d'une aide sociale comme le RSA pour réussir dans leur activité et tenter de garder la tête hors de l'eau. « Ils s'acharnent à exercer leurs métiers malgré la honte de ne pas parvenir à en vivre et les difficultés. Chaque matin pourtant, leur seule volonté est de réussir », explique la photographe qui les appelle « les courageux ».

Son projet est né d'une rencontre avec homme, vivant grâce au RSA socle, et qui souhaitait devenir cireur de chaussures. Ces revenus sont encore trop maigres et cet homme a dû se résoudre à demander le RSA d'activité. Il aurait pu renoncer, il préfère s'accrocher. Il n'est pas le seul : en Alsace, où Marion Pedenon vit depuis dix ans, « on compte 37 000 bénéficiaires du RSA sachant que 70% des personnes qui pourraient profiter de cette aide ne le font pas à cause des démarches administratives ; ils travaillent et en même temps ils doivent comprendre ce à quoi ils ont droit, rassembler des papiers, remplir des dossiers, aller aux rendez-vous de la CAF... », précise-t-elle. Cette aide, financée par l'Etat et versée par les CAF (Caisses d'allocations familiales), vise les travailleurs dont les revenus ne suffisent pas à subvenir à leurs besoins primaires : employés à temps partiel, agriculteurs, auto-entrepreneurs, artistes, traducteurs... Elle est différente du RSA socle, qui a remplacé le RMI et s'adresse aux personnes sans revenu.
Marion Pedenon cherche donc à rencontrer, plus spécialement dans l'Est de la France, ces travailleurs particulièrement touchés par la crise économique et sociale que le pays traverse, à témoigner de leur combat, à raconter leur quotidien, leur ardeur à exercer parfois plusieurs activités dans l'espoir de réussir dans un travail qui leur plait. Mais quand l'étiquette d'“assistés” colle à ceux qui touchent une aide sociale, il n'est pas simple de les approcher. Si vous pensez pouvoir l'aider, écrivez-lui à l'adresse mail marionpedenon@gmail.com ou ici en commentaire et nous lui transmettrons.
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