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Il s'agit d'une scène chrétienne tout à fait typique, nommée "crucifixion". La religion chrétienne, aujourd'hui désuette, a rencontré un vif succès lors deux derniers millénaires. Un publiciste célèbre a sobrement expliqué la chose : "ils avaient le logo, ils avaient l'accroche".
On a longtemps cru que ce retable était l'œuvre du grand Dürer. Il faut dire que son influence fut considérable, au-delà de son temps et bien au-delà de la peinture. En fait il a été peint par Matthias Grünewald il y a tout juste cinq cents ans. C'est du gothique tardif. Le système est à volets de bois, peint en polyptyque, recto-verso ; ici on ne peut voir tous les panneaux. L'ensemble a été prudemment soustrait de l'ivresse revancharde des païens lors de la révolution française, ainsi que de celle des nazis plus récemment. Il est quand même tombé par terre en 1903, d'où la fente au milieu, mais sinon ça va.
Divers personnages secondaires figurent ici, soit directement dans la scène (Marie soutenue par Jean, Marie-Madeleine, etc), soit cohabitant dans une scène anachronique selon le principe de la conversation sacrée (Jean-Baptiste, l'Agneau).
Je vous propose, simples profanes, de poursuivre la conversation en bulles apapales, voire philistines.