Les risques des pesticides pour la santé sont sous-évalués. C'est le constat opéré par la mission commune d'information sur les pesticides du Sénat. A la clé, une centaine de recommandations.
La mission commune d'information sur les pesticides et leur impact sur la santé, présidée par Sophie Primas (UMP – Yvelines) et dont le rapporteur est Nicole Bonnefoy (Soc. – Charente), a rendu public aujourd'hui son rapport sur les pesticides et la santé. La mission, constituée de 27 sénateurs représentant tous les groupes politiques, a procédé à 95 auditions et entendu 205 personnes. "Nous avons fait fi des a priori", estime Sophie Primas pour aboutir à un "rapport équilibré". Une étude votée à l'unanimité, qui propose une centaine de recommandations qui vont d'un contrôle de validité des autorisations de mise sur le marché à une modification des pratiques agricoles, en passant par une meilleure prévention des risques d'exposition professionnelle.
Une certaine "omerta" dans le secteur agricole
Que dit ce rapport ? Il fait le constat d'une situation peu satisfaisante. Premièrement, les dangers et les risques des pesticides pour la santé sont sous-évalués. Sophie Primas parle d'une certaine "omerta" ou, tout du moins, d'une non-prise de conscience qui régnait dans le monde agricole mais qui est en train se lever. Nicole Bonnefoy se dit d'ailleurs frappée par le contraste entre les précautions prises par les industriels qui fabriquent ces substances et la réalité des pratiques agricoles.
Conçues après la Seconde Guerre mondiale dans une logique productiviste, "les pratiques industrielles, agricoles et commerciales actuelles n'intègrent pas suffisamment la préoccupation de l'innocuité pour la santé du recours aux pesticides", analyse la sénatrice socialiste.
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