... l’Environmental Protection Agency (EPA), l’US Forest Service, l’Air Force, et les compagnies papetières, entre autres.
Désormais, ces documents et d’autres, qui avaient été récupérés par des militants environnementaux, seront disponibles via un projet baptisé les Papiers du Poison. La bibliothèque comprend plus de 200 000 pages d’information et « retrace une histoire de 40 ans faits de collusion frauduleuse, mêlant l’industrie chimique et les agences de régulation qui étaient censées protéger la santé humaine et l’environnement », affirme Peter von Stacklberg, un journaliste qui, avec le Center for Media and Democracy et le Bioscience Resource Project, a contribué à mettre en ligne l’ensemble.
Van Strum n’avais pas prévu d’être l’archiviste de l’opposition du public à l’industrie chimique. Elle avait déménagé dans une maison dans la Siuslaw National Forest en 1974 pour vivre une vie simple. Mais juste après son arrivée, elle a réalisé que le Forest Service aspergeait la zone avec un herbicide dénommé 2,4,5-T – et à une occasion, avait arrosé directement ses quatre enfants alors qu’ils pêchaient à la rivière.
Cet agent chimique était l’un des deux ingrédients actifs de l’agent Orange, que l’armée américaine a cessé d’utiliser au Vietnam après le tollé public quant au fait qu’il causait des cancers, des anomalies à la naissance, et de sérieux dommages aux personnes, aux animaux et à l’environnement. Mais aux USA, le Forest Service a continué à utiliser à la fois le 2,4,5-T et l’autre herbicide de l’agent Orange, le E,4-D, pour tuer les mauvaises herbes. (Le bois était – et de nos jours l’est encore à certains endroits – exploité par le Forest Service et vendu). Entre 1972 et 1977, le Forest Service a diffusé 20 000 livres de 2,4,5-T sur une surface de 400 hectares comprenant la maison de Van Strum et la ville proche d’Alsea.
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