Le nombre de rapports alternatifs remis au Comité sur le cas de la France a été particulièrement important cette année puisqu’il y en avait onze :
– Neuf rapports d’ONG et deux rapports d’Autorités indépendantes de la République (le Défenseur des droits et le Contrôleur général des lieux de privation de liberté)
– Quatre rapports sur l’ensemble de la Convention et sept thématiques sur des sujets plus précis
– Cinq émanent de collectifs plus ou moins nombreux (généralistes ou thématiques) et six d’ONG isolées (dont deux sur le thème de l’autisme) ou d’Institutions de la République.

Le Collectif AEDE (Agir ensemble pour les droits de l’enfant) qui regroupe plus de 56 organisations dans tous les domaines de l'enfance a publié un rapport alternatif exceptionnel : un ouvrage élaboré collectivement et avec la participation des enfants. Il est destiné à servir de référence, non seulement à l’ONU, mais plus largement aux institutions publiques, aux organisations, associations et professionnels de l’enfance et à l’ensemble des citoyens, dans la perspective d’une amélioration effective de la situation de tous les enfants en France au regard de leurs droits.
Des constats de stagnations voire de régressions dans l’application de la Convention, mais la force de cet ouvrage c'est l'existence de nombreuses forces vives dans notre pays et de pratiques qui, ici ou là, permettent de progresser dans le respect des droits de tous les enfants.
Il ressort de cet ouvrage qu'il est plus que jamais nécessaire de porter prioritairement les choix budgétaires sur le bien-être des enfants et sur le développement, avec eux, d’une société inclusive, plus solidaire et plus égalitaire, où il ferait bon vivre ensemble.
En avant pour les droits de l'enfant ! Respectons-les dès aujourd'hui, Erès, 2015, 727 pages, 35 €
L'audition de la France en 2009 : La France "mise en examen" par le Comité des droits de l'enfant de l'ONU