Société de consommation, obéissance, grégarisme, religion, déni, tout n'est qu'esquive.
Deux pieds dans le vide, ne pas redescendre sur terre. La vie comme une fuite, la poésie comme seul retour ( vers / versus).
Les départs dits définitifs s'accompagnent du sempiternel "Requiescat in Pace". Comme un déni collectif : se reposer de quoi et où ?
Tourner le dos au non-sens de la vie, éluder, refluer de soi-même par l'action.
"Here is Always Somewhere Else" (Bas Jan Ader)
Partir c'est quitter un lieu, un état, s'exiler. Ulysse est parti pour un long voyage.
Avant de s'éclipser, eût-il d'abord fallu qu'elle (ou il) accosta.
Comme l'eut inféré Heraclite, si la liberté existait, il n'y aurait pas de chemin.
Peyrac, malicieusement, suggérait de prendre "soin de l'Opéra" et Fugain "l'autoroute des vacances...."
Seconde par seconde
Sur une voie sans horizon
Chaque instant nous en rapproche
Où ? Peu importe. La vanité empêche de revenir.
Mais qui parle de revenir, l'éveil vaut transfiguration.
La liberté de partir est rarement totale, il ne faut pas s'en accommoder.
" ...ils se sont croisés...c'était (peut-être) un jour de chance"